Le débat continue autour des propos de Jules Alingete, Inspecteur général des finances de la République Démocratique du Congo, qui a récemment déclaré qu’il n’y a jamais eu de guerre en RDC. Dans une lettre lui adressée, le député national Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa appelle le Président de l’Assemblée nationale à se prononcer « publiquement et rapidement » sur ces propos, afin de rassurer les congolais victimes de ces massacres.
L’élu de la ville de Goma estime que la réaction de Mboso N’kodia Pwanga va permettre aux populations victimes de l’activisme des groupes armés locaux et étrangers à l’Est de la République Démocratique du Congo, de ne pas croire que ces propos seraient approuvés par le silence des animateurs des institutions du pays.
« Je viens de saisir le Président de l’Assemblée nationale au nom de la représentation nationale pour qu’il se prononce publiquement et rapidement contre les propos de l’inspecteur Jules Alingete, afin de permettre aux populations victimes de l’activisme des égorgeurs dans la partie Est de notre pays de ne pas croire que ces propos seraient tacitement approuvés par le silence des animateurs des institutions de la République. Ces propos négationnistes ont fortement irrité le sens d’appartenance nationale dans le chef des millions des populations congolaises livrées aux massacres depuis plusieurs années et qui s’interrogent constamment si elles continuent à faire partie intégrante de la RDC au regard de l’indifférence de la République. Le temps est à une forte mobilisation de toute l’opinion nationale contre les graves menaces à l’intégrité territoriale de notre pays. Les propos de Jules Alingete détournent par contre l’attention de nos compatriotes vivants à Kinshasa, Lubumbashi, Mbandaka… et doivent être dénoncés, » explique Muhindo Kasekwa à Laprunellerdc.info.
Dans un forum d’investisseurs à Houston, aux États-Unis, Jules Alingete a déclaré mardi dernier qu’il n’existe pas de guerre en RDC. «Nous n’avons jamais vu la guerre au Congo,» a-t-il lâché devant des investisseurs américains.
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Ces propos ont été vivement contestées par différentes personnalités et organisations de défense des droits de l’homme. Certaines ont même exigé sa démission.
Magloire Tsongo depuis Goma