Au moins trois députés nationaux issus de l’Union sacrée ont officiellement annoncé leur ambition de diriger l’Assemblée Nationale, en vue de succéder à Vital Kamerhe. Il s’agit de Christophe Mbosso, Aimé Boji Sangara et Mayo Jean-Baudouin.
Ces annonces interviennent dans un contexte marqué par des recompositions internes au sein de la majorité présidentielle, où la succession de Kamerhe suscite de vives tensions.
2ème Vice-Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mbosso, a confirmé ce jeudi 23 octobre 2025 sa candidature, précisant qu’il ne cherche pas à écarter qui que ce soit.
« Moi, je ne prends la place de personne. Je ne veux pas non plus qu’à cause de moi on révoque quelqu’un. Chaque personne a droit au travail dans la mesure où elle répond aux responsabilités que le chef de l’État lui a confiées. Je suis parmi les candidats », a-t-il déclaré, appelant ses collègues à lui faire confiance.
L’ancien ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, a lui aussi annoncé le dépôt de sa candidature le même jour ; mais cette fois au Secrétariat Permanent de l’Union Sacrée.
« Je suis venu déposer ma candidature au poste de président de l’Assemblée nationale. Le dossier est entre les mains du secrétaire permanent, et la suite de la procédure suivra les dispositions de notre charte », a-t-il expliqué.
Boji a souligné qu’il s’inscrivait « dans la droite ligne des orientations de l’autorité suprême, Félix Tshisekedi Tshilombo ». Fort de ses 13 années d’expérience parlementaire et de son passage à l’exécutif, il estime avoir le profil idéal pour diriger la chambre basse.
« Ces deux expériences me placent dans de bonnes dispositions pour bien diriger l’Assemblée », a-t-il ajouté, promettant de travailler « avec assiduité et esprit patriotique ».
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De son côté, le député Mayo Jean-Baudouin a lui aussi exprimé son intention de briguer la présidence, tout en précisant qu’il restait à l’écoute de son parti, l’UNC, et des hautes autorités politiques de l’Union sacrée.
« Sauf avis contraire de l’UNC et de la haute autorité politique de l’Union sacrée, je suis candidat à la succession du président national », a-t-il affirmé.
Dans une allusion à certaines tensions internes, il a lancé : « Cette histoire d’occuper des postes au nom de l’UNC pour servir des intérêts obscurs est terminée. N’en déplaise aux néophytes politiques qui courent derrière de petits intérêts sans idéologie. Seule l’UNC est partenaire de l’UDPS dans l’Union sacrée de la nation. »
Outre la présidence de l’Assemblée nationale, un autre poste est également vacant : celui de rapporteur adjoint, précédemment occupé par Dominique Munongo.
Ces candidatures ouvrent ainsi une nouvelle phase politique décisive pour la majorité présidentielle, à la veille de la réorganisation du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

