Intervenons-nous

Le député national Aimé Boji Sangara, élu de Walungu (Sud-Kivu), a été désigné ce mercredi candidat unique de l’Union sacrée de la Nation au poste de président de l’Assemblée nationale, en remplacement de Vital Kamerhe, démissionnaire à la suite d’une motion de déchéance introduite par certains élus.

L’annonce a été faite à Kinshasa par le secrétaire permanent de l’Union sacrée, André Mbata, au cours d’une conférence de presse.

Selon lui, cette désignation est le fruit de concertations entre le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, le présidium de la coalition présidentielle et les douze candidats initialement en lice pour le poste.

« Il y a eu concertation tant au niveau de la majorité que de l’opposition. Nous nous sommes entendus pour que le poste de président revienne à la majorité. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes organisés à l’interne », a déclaré André Mbata.

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Le cadre de l’Union sacrée a précisé qu’Aimé Boji ne sera pas candidat pour son propre compte ni pour un seul parti politique, mais pour l’ensemble de la famille politique présidentielle.

Il a également mis en garde ceux qui tenteraient d’exploiter cette candidature commune pour semer des divisions au sein de la coalition.

« Ceux qui cherchent des problèmes ou des fractures, qu’ils les gardent du mauvais côté de l’histoire. Il n’y en aura pas du bon côté, du nôtre », a-t-il prévenu, assurant que les onze autres candidats se sont engagés à soutenir la candidature de Boji.

Cette désignation intervient quelques jours seulement après la démission d’Aimé Boji du ministère de l’Industrie, poste qu’il occupait dans le gouvernement Suminwa II, après avoir été remarqué à la tête du ministère du Budget.

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Plusieurs acteurs socio-politiques, notamment du Sud-Kivu, saluent cette décision qu’ils considèrent comme un équilibre politique après le départ de Vital Kamerhe, originaire de la même province et visé par une motion de déchéance pour non-prise en charge médicale des élus.

Avec plus de dix ans d’expérience politique et un parcours gouvernemental , Aimé Boji devra désormais diriger la chambre basse du Parlement dans un contexte marqué par une crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays et des tensions entre majorité et opposition.

Mais sa désignation comme candidat de l’ « Union Sacrée de la Nation » n’est pas passée par son parti politique, l’UNC. Ce qui fait dire à de nombreux cadres de ce parti politique qu’il est plutôt un candidat de la famille politique et biologique de Tshisekedi qui tient coûte que coûte à réduire l’influence de Vital Kamerhe dans la sphère politique en utilisant Boji.

Séraphin Mapenzi

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