Ce vendredi 1er octobre 2021, la RDC a célébré le 11ème anniversaire, depuis la publication du rapport du projet Mapping, qui retrace les violations les plus graves des droits de l’homme commises entre 1993 et 2003 en RDC.
11 ans après la publication de ce document par le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’homme, Sandra Bashengezi, Journaliste-Réalisatrice du film «Survivante», regrette le fait qu’aucun mécanisme national ou international n’ait été mis en place jusqu’ici, pour juger les auteurs des massacres cités dans ce rapport.
Dans un message publié à Kinshasa ce vendredi, celle-ci dit soutenir le plaidoyer, en vue de la mise en place d’un Tribunal pénal international pour le Congo, qui devra condamner les coupables et assurer la réparation des victimes.
«A la publication de ce rapport, en 2010, une lueur d’espoir pour la fin de l’impunité des auteurs des crimes commis en RDC, principalement à l’Est du pays. 11 ans plus tard, les auteurs restent impunis. Plus de deux décennies d’horreurs vécus à l’Est de la RDC. Pas de mécanismes nationaux ni internationaux mis en place pour traquer, juger et condamner les auteurs. Au lieu d’être poursuivis, des personnes qui ont été à la base des massacres, des viols massifs et d’autres crimes graves, sont plutôt promus aux postes importants dans le gouvernement, l’armée, la police et autres institutions du pays recevant des honneurs sous le regard impuissant des survivants. Nous pensons qu’il est temps pour la communauté internationale d’aider le peuple congolais à accéder à la réparation. Pour cela, nous soutenons le plaidoyer pour la mise en place d’un tribunal pénal international pour le Congo qui devra se charger de punir les coupables et réhabiliter les survivants,» écrit-elle, dans ce message parvenu à Laprunellerdc.info
Sandra Bashengezi rappelle qu’il y a une année, elle a réalisé le film fiction « Survivante », pour dénoncer notamment l’impunité du viol utilisé comme arme de guerre, ainsi que des crimes graves commis sur des populations de l’Est de la RDC, et qui sont documentés dans le Rapport Mapping.
«Pour la mémoire des filles et femmes violées, des personnes massacrées à l’Est de notre pays, nous demandons justice et réparation,» écrit la Réalisatrice du film «Survivante».
Jean-Luc M.