Des défenseur(e)s des droits humains, des droits des femmes et des jeunes, viennent de saisir Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme; pour exprimer leur indignation face à des propos qu’ils qualifient de « négationnistes » et « injurieux » proférés par Paul Kagame, sur les massacres congolais.
Ces organisations réunies au sein des organisations et réseaux de la Société Civile, l’ont fait savoir dans une lettre ouverte d’indignation; signée à Bukavu le 22 mai 2021.
Dans cette lettre signée par plusieurs dizaines d’organisations, les signataires fustigent le négationnisme « scandaleux »; des crimes de masse commis en République Démocratique du Congo par des États tiers dont le Rwanda; qui soutient qu’il n’y a jamais eu des crimes au Congo.
« Des tels propos négationnistes sont une injure insupportable à la mémoire des victimes directes et indirectes; lors que le rapport mapping documente 617 incidents de violations des droits humains et du droit international humanitaire; commis entre 1993 et 2003 impliquant six armées nationales dont l’Armée Patriotique Rwandaise (APR), » lit-on dans cette lettre.
Selon les signataires, le « dénigrement » du Rapport Mapping que Paul Kagame a qualifié d’extrêmement controversé et très politisé; alors que publié par le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme; donne des indications claires sur lesquelles la justice devra se fonder pour soulager la souffrance de toute une nation.
« A notre connaissance, le contenu de ce rapport n’a été contesté jusqu’à ce jour que par les présumés auteurs de crimes graves y répertoriés, » insinuent les signataires.
En dépit des multiples indignations des congolais et congolaises réclamant que justice soit faite en faveur des victimes; ces organisations disent déplorer ce qu’elles jugent de « passivité et silence complice » de la communauté internationale, face aux propos du Président Rwandais.
Elles exhortent ainsi Michelle Bachelet à prendre clairement position, notamment en condamnant les propos « inacceptables » de Paul Kagame. « De condamner le dénigrement du Président rwandais au Docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix; lequel a fait preuve de son dévouement en faveur des femmes victimes du viol utilisé comme arme de guerre en RDC,» disent-elles.
Des défenseur(e)s des droits humains, des droits des femmes et des jeunes signataires de cette correspondance; insistent pour que soit rendue publique la liste gardée jusqu’à ce jour confidentielle; des présumés auteurs des crimes les plus graves; tels que documentés dans le Rapport mapping.
Bertin Bulonza