Bien que la rentrée parlementaire soit prévue pour l’examen du budget que présentera le gouverneur de province, les députés provinciaux de la ville du Sud-Kivu comptent également évaluer les 100 jours de Jean-Jacques Purusi à la tête de la province. C’est ce qu’a rapporté Sangwase Mushagalusa, député élu de Walungu, ce vendredi 27 septembre 2024 à La Prunelle RDC.
Cette rentrée parlementaire sera une session budgétaire consacrée au vote du budget provincial 2024-2025, que présentera le gouverneur et son gouvernement.
« Mais ce sera aussi une occasion d’évaluer les 100 jours du Gouverneur. Si vous comptez bien, vous verrez qu’au cours de cette session, le Gouverneur de province totalisera 100 jours au pouvoir. C’est à nous, en tant qu’élus du peuple, d’évaluer ce qui a été fait et ce qui n’a pas été fait, en tenant compte du programme qu’il nous a présenté lors de la campagne électorale », avertit l’élu de Walungu.
Il précise que cette session sera une occasion d’apprécier positivement ou non ces réalisations aux yeux du peuple Sud-Kivutien.
Parmi les priorités, Sangwase Mushagalusa met en avant l’état déplorable de la route de Walungu, qui est une route nationale desservant au moins trois territoires de la province du Sud-Kivu en les reliant à Bukavu et d’autres provinces du pays.
« En tant qu’élu de Walungu, ma priorité absolue est la route qui mène vers chez moi. C’est un grand problème que nous avons. La fois dernière, j’ai adressé une lettre au Gouverneur de la province, et je me suis même rendu à Kinshasa, où j’ai profité de mon séjour pour rencontrer certaines autorités. Ils m’ont bien rassuré que des réflexions étaient en cours pour renforcer l’entreprise SOCOC avec un peu de moyens, car cette entreprise a déclaré qu’elle n’a plus d’argent ».
Il rappelle également la promesse du Président de la République, qui avait assuré que cette route serait asphaltée jusqu’à Mugogo dans un délai de dix mois.
Sangwase Mushagalusa affirme que cette rentrée sera également l’occasion d’évaluer ce que les ministres sont en train de faire pour le développement de la province du Sud-Kivu.
« S’il y en a un qui s’est mal comporté, il sera interpellé pour expliquer la politique de son ministère ».
Selon cet élu UNC, plusieurs questions écrites ont été posées aux ministres, dont certaines ont reçu des réponses tandis que d’autres sont restées sans réponse.
« C’est pour nous une occasion de vérifier si les réponses fournies ont réellement satisfait les demandes des députés. Pour ceux qui n’ont pas répondu, cela nous permettra d’examiner le règlement intérieur de notre assemblée et de voir ce que prévoit la loi pour un ministre qui n’a pas répondu à une question écrite », conclut Mushagalusa.
Pour rappel, la rentrée parlementaire au Sud-Kivu est prévue pour le 30 septembre 2024, après trois mois de vacances parlementaires. Ce sera également l’occasion pour les élus de ramener les problèmes de leurs électeurs à la base afin que les autorités provinciales trouvent des solutions idoines.