Le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe a pris en délibéré ce jeudi, l’affaire Vidiye Tshimanga, après les conclusions du ministère public et de la défense. Le verdict de l’ancien Conseiller stratégique de Félix Tshisekedi est attendu le 18 décembre prochain.
Vidiye Tshimanga est poursuivi pour trafic d’influence, corruption passive et offense au Chef de l’État, à la suite de la publication d’une vidéo où on le voit proposer un accès aux mines en échange d’une commission.
Lors de l’audience de ce jeudi, le ministère public a requis 3 ans de servitude pénale principale contre Vidiye Tshimanga. Les avocats de la défense eux, ont plaidé non coupable, dénonçant un « acharnement » contre leur client.
Ces derniers estiment que les faits reprochés à leur client ont été commis à l’étranger, plaidant l’incompétence territoriale du tribunal.
L’un des avocats conseils, Arthur Bomana, dénonce également l’obscurité des libellés de la requête et la prématurité de l’action du ministère public, ainsi que le manque d’objets matériels, et l’absence d’un plaignant.
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Placé en détention le 21 septembre 2022 à la prison de Makala, puis libéré une semaine après, Vidiye Tshimanga avait démissionné à la suite d’une série des vidéos publiées par le journal suisse Le Temps, où il s’entretient avec ces supposés investisseurs. Ces derniers l’avaient filmé à son insu.
Dans ces vidéos, celui-ci était en train de promettre à ses interlocuteurs la sécurité, leur demandant en contrepartie une commission de 20% sur les futures opérations.
Il proposait de créer une société avec eux et dans laquelle il détiendrait une participation déguisée par des prête-noms. Le Procureur l’accuse également de « trafic d’influence » : le conseiller se vantait de sa proximité avec le Président. Et pour avoir exposé la personnalité de Félix Tshisekedi, il a été retenu contre lui l’infraction « d’offenses envers le chef de l’État ».
Lydie Babone