La coalition AFC/M23 a appelé, ce mercredi 10 décembre 2025, tous les éléments des FARDC et les groupes Wazalendo encore présents à Uvira et dans ses environs à se rendre « dans un bref délai », tout en affirmant que cette reddition devrait se faire « dans le strict respect des normes humanitaires ».
Dans un communiqué rendu public ce 11 décembre, le mouvement rebelle charge une nouvelle fois le gouvernement de Kinshasa, qu’il accuse d’être responsable des massacres commis dans l’est de la RDC ainsi que de la « propagation des discours de haine ».
« Ces actes criminels constituent des violations graves et répétées des droits fondamentaux du peuple congolais », estime l’AFC-M23 dans son communiqué.
Alors que le gouvernement central accuse l’AFC-M23 d’être à l’origine de l’aggravation de l’insécurité et de l’expansion du conflit dans la région, le mouvement rebelle affirme, au contraire, être « déterminé à protéger les populations civiles et défendre leurs droits face à toute agression ».
Le mouvement va plus loin en évoquant la situation des combattants burundais capturés ou encore actifs dans la région :
« Quant aux combattants burundais capturés ou encore actifs dans la région, nous leur garantissons qu’ils seront pris en charge en toute sécurité et remis aux autorités burundaises dans le strict respect des droits humains », souligne l’AFC-M23.
Cet appel intervient au lendemain de la prise d’Uvira par l’AFC-M23, un tournant majeur dans l’évolution du conflit au Sud-Kivu. La chute successive de plusieurs localités, accentue les tensions régionales et inquiète profondément la population civile déjà éprouvée par des déplacements massifs.
Brigitte Furaha