Intervenons-nous

    À l’occasion de la Journée internationale de prévention des génocides, célébrée chaque 9 décembre, La Prunelle RDC a recueilli les réactions de plusieurs défenseurs des droits humains. Ceux-ci insistent sur la responsabilité des États, des organisations internationales et de la société civile dans la prévention des violences de masse et la protection des populations vulnérables.

    Cette journée vise à rappeler l’importance de la vigilance face aux signes avant-coureurs des génocides et à promouvoir des actions concrètes de prévention.

    Lire aussi : Journée de commémoration des victimes du génocide : l’ONU alerte sur une menace persistante et appelle à une action collective immédiate

    Pour Jean Moreau Tubibu, il est indispensable de renforcer l’éducation au droit international humanitaire auprès des défenseurs des droits humains et de tous les acteurs engagés dans la paix.

    Il rappelle que ces enseignements reposent d’abord sur les droits fondamentaux.

    « Tout individu naît égal et possède les mêmes droits que tous les autres individus. La vie humaine est sacrée. »

    À partir de ce principe, se construisent les bases du droit humanitaire international, qui interdit aux groupes armés d’utiliser des armes dans des zones peuplées de civils non armés, d’attaquer des villages, des écoles, des églises ou des hôpitaux (des règles essentielles pour prévenir les risques de génocide).

    Jean Moreau Tubibu appelle également le gouvernement à instaurer un climat de paix sociale fondé sur la coexistence pacifique, les échanges interculturels et le respect des relations diplomatiques.

    « C’est dans ces liens que reposent les grands regroupements internationaux comme le PAM, l’UNICEF ou le CICR. »

    Jean Bosco Muhemeri
    Jean Bosco Muhemeri. Ph. Laprunellerdc.info

    Lire aussi : RDC : l’ONU condamne fermement les massacres de Lubero et réclame un accès humanitaire total

    De son côté, le défenseur des droits humains Jean Bosco Muhemeri estime que les institutions doivent poser des actes forts pour consolider l’unité nationale et prévenir les violences extrêmes.

    Il insiste sur plusieurs axes essentiels :

    • réduire les inégalités et renforcer le vivre-ensemble,
    • éduquer les jeunes dès l’enfance,
    • combattre l’impunité et l’injustice,
    • planifier les investissements en tenant compte des besoins des minorités,
    • développer une gouvernance locale participative et inclusive.

    Il appelle également la société civile à jouer son rôle.

    « Sensibiliser les communautés, lutter contre la discrimination, la xénophobie, le tribalisme, combattre les discours de haine et former les leaders locaux à la résolution pacifique des conflits. »

    Jean Bosco Muhemeri recommande enfin la mise en place de cellules d’alerte rapide, capables d’identifier et de prévenir très tôt les risques d’atrocités de masse.

    Instaurée par les Nations Unies en 2015, la Journée internationale de prévention des génocides fait référence à l’adoption de la Convention du 9 décembre 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide.

    Le thème de l’édition 2025 : « Lutte contre la haine et les discours de haine » met l’accent sur l’importance de la mémoire, de l’éducation et de l’action collective pour prévenir de futures atrocités.

    Divine Busime et Franck Muzigirwa

    Share.
    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.