Après cinq jours de violences, la Plaine de la Ruzizi et la cité de Kamanyola au Sud-Kivu connaissent un retour progressif au calme, même si la peur persiste parmi la population. Depuis le mardi 2 décembre 2025, la zone a été le théâtre d’échanges de tirs d’armes lourdes entre les éléments de l’AFC-M23 et les FARDC-Wazalendo, appuyés par l’armée burundaise, entraînant la mort de plusieurs civils et plongeant la population dans une psychose intense.
Ce mardi 9 décembre 2025, les activités reprennent petit à petit. Selon Bisimwa Birindwa, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile de Kamanyola, la communication et la circulation ont repris entre Katogota, Luvungi et Kamanyola, et les moyens de transport ont recommencé à circuler.
« La joie est revenue entre la population, malgré la peur, car il n’y avait plus d’échanges », a-t-il souligné.
Toutefois, la prudence reste de mise. La matinée a été ponctuée par des tirs isolés à Uvira entre 10 et 11 heures, tandis que Kiliba a enregistré des coups de balles tout au long de la matinée, perturbant la vie des citoyens.
La gravité de la crise a été particulièrement illustrée le lundi 8 décembre, lorsque deux jeunes ont trouvé la mort à Kamanyola à la suite de l’explosion d’une bombe, alors qu’ils se déplaçaient à moto en direction de Luvungi.
Sylvie Bahati et Brigitte Furaha

