Intervenons-nous

Ce samedi 9 novembre 2024 vers 9 heures, un corps sans vie d’un jeune homme d’environ 28 ans a été retrouvé à Katogota, dans le groupement d’Itara Luvungi, en province du Sud-Kivu. Il s’agit de Shukuru Byabene Claude, un motard originaire de Kamanyola, qui avait été enlevé trois jours plus tôt, le 6 novembre, alors qu’il revenait d’Uvira vers Kamanyola. Il avait disparu à Kanganiro, après avoir été kidnappé par des individus non identifiés. Selon les témoins, sa moto n’a pas été volée, mais son corps a été retrouvé sans vie dans la brousse.

La communauté de Kamanyola, profondément choquée par cet acte inhumain, a exprimé sa tristesse et sa colère.

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Très tôt le matin du 9 novembre, une expédition conduite par Mr Bahati Edam Moïse, président du Conseil Local de la Jeunesse de Kamanyola, a été organisée pour retrouver le jeune motard disparu. Ce n’est qu’à Katogota que le corps sans vie de Shukuru a été retrouvé.

L’émotion est vive au sein de la famille de la victime, qui a exprimé sa douleur et son désarroi, appelant à ce que « la justice de Dieu soit faite ».

Des voix de solidarité ont également émergé dans la région, comme celle de Monsieur Byamungu Zagabe Bertin, ancien chef de poste administratif de Kamanyola, qui a transmis ses condoléances à la famille et a appelé les autorités à prendre des mesures plus rigoureuses pour sécuriser la région de la Plaine de la Ruzizi.

Selon lui, la situation de l’insécurité dans la région est alarmante et pourrait, si elle perdure, causer plus de victimes que celles de la première guerre mondiale.

La jeunesse de Kamanyola, touchée par la disparition tragique de Shukuru, a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux.

Désire Musole, un leader local, a écrit : « C’est très choquant… Un autre forfait contre les enfants de Kamanyola. Justice de Dieu, il y en a. » 

Shukuru, surnommé « Shukushuku » par ses proches, était non seulement un motard respecté mais aussi un passionné de football.

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Ses amis et la communauté locale le décrivent comme un homme de taille moyenne, toujours vêtu de son blouson en cuir vert, souvent sans casque. Il était apprécié pour sa gentillesse et son dévouement dans son travail de motocycliste.

Cette tragédie a plongé Kamanyola dans un deuil profond et a ravivé la question de l’insécurité dans cette région stratégique mais souvent délaissée de la République Démocratique du Congo.

Ishara Yambisi bin Kashenya depuis la plaine de la Ruzizi

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