Le Gouverneur du Sud-Kivu a lancé ce lundi 15 février 2021, l’atelier régional « AflaSafe »; qui vise le renforcement des capacités des chercheurs, sur la détection et la gestion des aflatoxines.
Cet atelier de 3 jours est organisé par l’Institut International de l’Agriculture Tropicale (IITA); en collaboration avec PRICAGL du Burundi. Il se tient dans le cadre du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL).
Selon le Dr Jacob Mignouna, chef de station de l’IITA Kalambo; ces assises de trois jours devront permettre aux participants de tout comprendre sur les aflatoxines; leur mode de développement, et les effets qu’ils ont sur la santé humaine et animale, mais aussi sur l’économie.
Celui-ci a expliqué aux participants que les aflatoxines, étant un poison produit par le champignon « aspergillus flavus »; ont un impact sur la vie humaine et animale, et méritent donc d’être connus pour permettre sa détention et sa bonne gestion.
Il a fait savoir que l’IITA avec ses partenaires, ont réussi à mettre en place un produit de lutte biologique appelé Alfasafe; qui selon lui, permet de réduire considérablement l’aflatoxine dans les cultures (maïs, sorgho, manioc); et plusieurs autres cultures régulièrement cultivées et consommées dans la région.
« Les aflatoxines constituent une menace sur la santé des personnes et aussi des animaux qui consomment les aliments contaminés par ces toxines. Pour adresser ce fléau, l’IITA en partenariat avec les institutions internationales de recherche agricole; y compris le USDA, a mis au point une technologie dénommée Aflasafe qui permet de juguler cette contrainte depuis le champ; et de permettre la production des cultures exempt d’aflatoxines comme le maïs, les arachides, farine de manioc, sorgho. Notre repas de tous les jours, c’est une combinaison de toutes ces cultures.
L’atelier d’aujourd’hui est un premier atelier régional prévu dans le cadre des activités de la composante intégration régionale du projet PICAGL, » a fait savoir le Dr Jacob Mignouna.
Le Gouverneur Théo Ngwabidje a demandé aux chercheurs et experts dans l’agriculture qui prennent part à cet atelier; de mettre à profit les acquis de ces accises, car a-t-il insisté, «dans ce domaine nous savons compter sur votre expertise; pour qu’à l’issue de cet atelier, nous ayons des plans efficaces de riposte à ces toxines dans nos pays respectifs».
De sa part, le coordonnateur provincial du PICAGL, Jean Damas Bulubulu, appelle les participants à plus d’assiduité; pour qu’à travers ces assises, ils arrivent à connaître les méthodes de contrôle et de gestion des aflatoxines; sur tout le cycle de production des cultures.
Notons que cet atelier connaît la participation d’une cinquantaine des personnes, chercheurs des systèmes nationaux de recherche et services d’extension du Burundi; ainsi que ceux des provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika en RDC. Il est également élargi aux organisations des producteurs et transformateurs des aliments susceptibles d’être contaminés par les aflatoxines; et autres partenaires du projet PICAGL.
Bertin Bulonza