Le Président ougandais, Yoweri Museveni, a déclaré lundi 17 octobre, que son fils ne tweeterait plus sur les affaires du pays, après une série de tweets polémiques, au début du mois, dans laquelle il avait notamment menacé d’envahir le Kenya. Mais dans un Tweet, le Général Muhoozi Kainerugaba déclare que « personne » ne l’empêchera de faire quoi que ce soit.
Les propos peu amènes du général Muhoozi Kainerugaba, 48 ans, fils aîné du chef de l’Etat, avaient offensé le voisin kényan. Il avait notamment suggéré qu’il ne lui faudrait pas « deux semaines », à lui et son armée, pour s’emparer de la capitale kényane, Nairobi.
« Il va quitter Twitter. Nous avons eu cette discussion », a déclaré son Père, dans une interview accordée à une chaîne de télévision locale. « Parler d’autres pays et de la politique de l’Ouganda est quelque chose qu’il ne devrait pas faire et qu’il ne fera pas », a ajouté M. Museveni.
Muhoozi Kainerugaba pourrait toujours s’exprimer sur les réseaux sociaux, a précisé le Président, à condition de se limiter à des commentaires sur le sport, par exemple.
Dans sa série de messages du 3 octobre sur Twitter, le fils du président avait également reproché à l’ancien chef de l’Etat kényan Uhuru Kenyatta de ne pas s’être représenté à l’élection présidentielle d’août – alors que la Constitution lui interdisait de faire plus de deux mandats.
Le président Museveni, l’un des plus anciens dirigeants d’Afrique, avait présenté ses excuses à ses « frères et sœurs kényans » deux jours plus tard et avait reproché à son fils de « s’être ingéré dans les affaires » du Kenya.
Dans un tweet ce mardi, le Général Muhoozi Kainerugaba a déclaré qu’il ne quittera pas Twitter.
«J’ai entendu un journaliste du Kenya demander à mon père de me bannir de Twitter. C’est une sorte de blague ? Je suis un adulte et Personne ne m’interdira quoi que ce soit !,» a-t-il déclaré.
Signalons que le 4 octobre dernier, Muhoozi Kainerugaba promu Général, a été démis de son poste de Commandant des forces terrestres de l’armée ougandaise.
Précédemment, une autre série de tweets de Muhoozi Kainerugaba en faveur des rebelles de la région éthiopienne du Tigré, en conflit avec les autorités fédérales, avait courroucé les autorités d’Addis-Abeba.
Museza Cikuru