Un incendie d’une rare intensité a ravagé plus de 100 maisons dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 août 2025 sur les avenues Evariste Baganda et Irambo, dans le quartier Nyalukemba, commune d’Ibanda, à Bukavu. Plus de 800 familles se retrouvent désormais sans abri.
Le feu s’est déclaré peu après minuit, vers minuit 35, plongeant les habitants dans une panique généralisée. Pendant près de trois heures, les flammes ont tout dévasté sur leur passage. L’incendie n’a commencé à être maîtrisé qu’aux alentours de 3 heures 47 du matin.
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Faute d’une intervention rapide des services de secours, les riverains ont dû lutter seuls contre l’avancée du brasier, à mains nues ou à l’aide de seaux d’eau improvisés. « Les cris, les pleurs, les familles courant dans la nuit noire avec ce qu’elles avaient pu sauver… C’était apocalyptique », confie un témoin.
L’incendie aurait débuté dans une maison en planches avant de se propager rapidement aux habitations voisines, très rapprochées les unes des autres. Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée jusqu’à présent, les dégâts matériels sont immenses. Plusieurs familles ont tout perdu : logements, vêtements, meubles, documents administratifs.
Ce sinistre est le troisième du genre à frapper Bukavu en l’espace d’une semaine. Une série inquiétante qui révèle les graves lacunes en matière d’urbanisme, de sécurité incendie et de gestion des catastrophes dans la ville.
Les causes précises de l’incendie restent à déterminer, mais ce nouveau drame met une fois de plus en lumière l’extrême vulnérabilité des quartiers densément peuplés de Bukavu face aux incendies, en pleine saison sèche.
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Les autorités de la protection civile ainsi que celles du gouvernement central sont vivement interpellées. Une réponse urgente est attendue : d’abord humanitaire pour soulager les sinistrés, mais aussi structurelle afin de prévenir de futures catastrophes. L’absence d’un système efficace de lutte contre les incendies dans une ville à l’urbanisation précaire ne peut plus être ignorée.