Les villes de Beni et Butembo au Nord-Kivu se sont réveillées sous une vive tension ce vendredi 8 janvier 2021; respectivement au premier et deuxième jour du début de l’opération de bouclage des motos sans plaque d’immatriculation.
Dans les deux villes, c’est une tension qui s’observe; entre les forces de l’ordre et conducteurs des motos; qui klaxonnent pour s’opposer à cette mesure du Gouvernement provincial, qui vise à lutter contre la criminalité en province.
Au centre-ville de Beni par exemple, la situation reste tendue : des conducteurs des motos font face aux policiers; déployés sur le terrain pour arrêter les récalcitrants.
Des jets des projectiles et des tirs de sommation, voire des bombes à gaz lacrymogène; sont attendus dans quelques coins chauds de la ville. Des barricades sont aussi au rendez-vous sur certaines artères.
Dans les heures matinales, la résidence du maire ad-Interim de Beni a même été assiégée par des conducteurs de moto; qui s’opposent à cette mesure provinciale.
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La situation de Beni est presque similaire à Butembo, au deuxième jour du bouclage. Ici, cette opération concerne dans un premier temps les particuliers (privés). Selon des sources sur place, l’association des Taxis Motos et Voitures (ATAMOV) aurait trouvé un arrangement avec la Direction Générale des Recettes du Nord-Kivu (DGR-NK).
Mais cet engagement a été rejeté par les conducteurs qui refusent d’acheter la plaque; et exigent d’abord le rétablissement de la sécurité dans la région de Beni; confrontée aux massacre des civils par des rebelles ADF. Les activités socioéconomiques y restent paralysées.
Roger Kakulirahi, depuis Beni