Intervenons-nous

Des habitants de Nyiragongo victimes d’une pratique inhumaine des réservistes Wazalendo communément appelée « Biboro » demandent aux autorités provinciales d’intervenir avant que le pire n’arrive. Selon des témoignages sur place, cette pratique des « réservistes Wazalendo consiste à creuser des fosses qu’ils utilisent comme lieux de détention de paisibles citoyens qui tombent dans leur filet.

Des habitants victimes de cette pratique Nyiragongo demandent aux autorités de diligenter des enquêtes pour en savoir plus sur « Biboro » dans le territoire de Nyiragongo.

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« Ces réservistes tracassent les paisibles citoyens. Des fois, ils kidnappent des habitants accusés de commettre les infractions et les jettent dans une fosse appelée « Biboro ». Lorsque vous tombez dans leur filé, ils demandent la rançon à ta famille. Et si elle n’a pas de moyen pour payer, les réservistes Wazalendo te laissent mourir dans ce trou », témoigne un habitant avec une peur bleue.

Les femmes ne sont pas épargnées de cette pratique. Une victime de Kibati qui a gardé l’anonymat révèle que ces Wazalendo sont les fils du milieu qui connaissent la situation financière de chaque famille.

« Il suffit tout simplement qu’il vous cible, ils viennent à la maison, ils pillent des biens, demandent de l’argent et lorsque vous n’en avez pa, ils vous conduisent à leur prison « Biboro ». Là, ils commencent à demander de l’argent pour vous faire sortir de ce trou », explique une femme victime.

A Nyiragongo, personne ne veut en parler de vive voix. La peur hante des habitants qui craignent les représailles.

« Nous avons peur de dénoncer ces cas car nous pensons que ces personnes peuvent nous tuer mais vraiment, les Wazalendo en territoire de Nyiragongo sont à la base de l’insécurité. Nous demandons aux autorités de les identifier et de les former car nous souffrons », ajoute-t-elle.

Un jeune homme d’environ 25 ans est sous menace. Celui-ci a trouvé à son domicile une note signée par colonel Maombi des Wazalendo.

« Il me demande de lui apporter 5 bottes à la fin du mois de septembre, des bâches et de la nourriture sinon je vais avoir des problèmes. Ces derniers temps je ne passe pas la nuit dans ma maison car j’ai peur que je ne puisse être emporté dans une destination inconnue ou au Biboro. Je vis sous menace », a-t-il indiqué à LaPrunelleRDC.CD.

Selon certaines sources du Nord-Kivu, les Wazalendos comme d’autres groupes armés sèment la mort et la terreur dans ce coin du pays. A Nyiragango au moins 10 cas de tueries par balle et kidnappings ont été attribués aux réservistes Wazalendo.

Il faut signaler qu’à part les Wazalendo, un autre groupe des jeunes de Nyiragongo réuni au tour de « l’Union des Forces de Défense Patriotique Congolaise UFDPC » a vu le jour dans ce même territoire.

Ces jeunes ont lancé leur mouvement pour combattre les rebelles du M23 actifs sur une partie de leur territoire et dans les territoires voisins de Rutshuru et Masisi, au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC.

Dans une déclaration rendue publique ce samedi à Munigi ce samedi 23 septembre 2923, ces jeunes disent eux aussi être motivés non seulement par le sens du patriotisme mais aussi par le fait que leurs mères et enfants meurent par des tueries orchestrées par les rebelles du M23 soutenus par la force de défense du Rwanda (RDF).

S’inscrivant dans la logique du Président de la République et s’appuyant sur l’article 63 de la constitution congolaise et de la loi du 22 mai 2023 portant institution de la réserve de la défense du pays, ces jeunes disent eux aussi être prêts à lancer les hostilités pour libérer la zone occupée par les rebelles du M23.

C’est pourtant le même objectif que les Mouvements des réservistes Wazalendo qui pullulent désormais dans les régions de l’Est du pays et spécialement au Nord-Kivu. Malheureusement, ceux qui étaient appelés à rejoindre la cause de la RDC en combattant la rébellion soutenue par le Rwanda deviennent une source d’insécurité pour la population.

Même si ces mouvements se comportent comme des groupes rebelles, ils sont soutenus par certains membres de la Société Civile de Nyiragongo, qui pourtant devait être du côté de la population.

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Ces mouvements qui naissent du jour au lendemain pour but de lancer les hostilités contre le M23, semblent échapper totalement au contrôle du gouvernement Congolais et commettent à leur tour des exactions contre des populations civiles.

Le Gouvernement provincial du Nord-Kivu ainsi que les autorités nationales ne devraient-ils pas prendre au sérieux cette question ?

Jean-Luc M.
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