Intervenons-nous

    Au moins quinze (15) corps sans vie ont été découverts entre mardi et ce mercredi 19 novembre 2025 dans différentes localités du territoire de Lubero (Nord-Kivu), après des attaques attribuées aux rebelles ADF. Les informations ont été confirmées par la protection communautaire locale.

    Selon Vyanney Kitswamba, coordonnateur de la protection communautaire en chefferie des Baswagha, les premières découvertes ont été faites mardi dans une ferme privée du groupement Mwenye, où huit corps ont été retrouvés. Les victimes auraient été exécutées lors du passage des ADF le week-end dernier.

    Dans le groupement Bareje, secteur de Bapere, deux autres cadavres ont été découverts près de l’église adventiste de Musyola.

    Mercredi matin, la situation s’est encore aggravée avec la découverte de six corps décapités dans le village de Vuthali, situé dans le groupement Bulengya, toujours en chefferie des Baswagha.

    La protection communautaire signale également la disparition de quatre personnes à la suite de l’attaque survenue à Bareje la semaine passée.

    Lire aussi: Lubero : découverte macabre d’un corps sans vie d’un homme dans la commune de Lubero centre

    Pour Vyanney Kitswamba, les incursions se sont poursuivies dans la matinée de ce mercredi.

    « Le matin de ce mercredi, 9 personnes ont été tuées par les ADF. Ce même jour vers 9h, il y a eu une alerte signalant des hommes armés non identifiés à Kasihi. Deux heures après, 6 autres personnes ont été tuées lors du passage des ADF à Vutahi et Kasihiro », déplore-t-il.

    Le Comité de protection s’interroge sur la capacité de la sécurité locale à contenir ces attaques répétitives.

    « Comment comprendre que les ADF massacrent 46 personnes en l’espace de 4 jours sous le regard impuissant des agents de sécurité ? », s’indigne le président du comité de protection communautaire.

    La situation sécuritaire à Lubero demeure extrêmement préoccupante.
    Les incursions répétées des ADF et d’autres groupes armés provoquent des déplacements massifs de population, l’abandon de villages entiers et la paralysie des activités socioéconomiques dans plusieurs secteurs du territoire.

    Les habitants appellent les autorités provinciales et nationales à renforcer de toute urgence la présence sécuritaire afin de protéger les civils, régulièrement ciblés par ces violences.

    La Rédaction

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