Au total, 1.399 nouveaux réfugiés burundais sont arrivés au quartier lac-vert, ce vendredi 13 mars 2020 , dans la ville de Goma, en province du Nord-Kivu.
Interrogés sur le motif de leur présence, ces derniers disent être venus pour un pèlerinage chrétien, qu’ils organisent chaque année, dans l’objectif de se souvenir de leurs ascendants qui sont décédés.
« Si nous sommes ici, c’est pour la commémoration du septième anniversaire des massacres de Businge, qui s’est produit le 13 mars 2013, dans la commune de Ngonzi au Burundi. Nous nous sommes rassemblés pour la prière, afin de nous souvenir de nos frères massacrés. C’était donc le tour de venir prier au Nord-Kivu. » reprécise l’un d’eux qui a requis l’anonymat.
Parmi ces nouveaux réfugiés, figurent des centaines d’enfants, des vieux ainsi que des jeunes garçons et filles de la nationalité burundaise, ainsi que des congolais disant venir de la province du Sud-Kivu.
D’autres réfugiés rencontrés au quartier lac-vert par contre, disent venir dans la ville de Goma pour des activités commerciales.
Arrivées sur place, les autorités militaires ont vite procédés à l’identification de ces nouveaux réfugiés constitués entre autre de 216 hommes, 695 femmes, 488 enfants, ainsi que 4 congolais.
De leur coté, certains habitants de ce quartier disent être inquiétés de cette situation, et demandent aux autorités compétentes de rapatrier ces réfugiés dans leur pays dans un bref délai.
« Nous nous demandons comment une grande masse des réfugiés estimés à plus de mille trois cents peuvent venir s’installer en désordre dans notre quartier, sans aucune autorisation. Nous parcourons actuellement plusieurs cas d’insécurité, et menant quand ils viennent s’installer comme ça c’est inquiétant pour nous. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de les rapatrier dans leur pays d’origine le plus vite possible afin d’éviter le pire. » indique un habitant de ce quartier.
Sur place, le ministre de l’intérieur et sécurité Jean Bosco Sebishimbo, a appelé la population environnante à l’amour des uns et des autres, et à l’apaisement, en attendant que des mesures soient vite prises.
Pour rappel, c’est depuis le début de l’année, que des responsables de la Société Civile avaient alerté sur le mouvement de plusieurs réfugiés burundais, vers la ville de Goma, ainsi que dans le territoire de Nyiragongo. La Société Civile les avaient même accusés d’être à la base de l’insécurité grandissante dans ce territoire, et dans d’autres coins de la ville.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma