Intervenons-nous

Le mouvement rebelle M23-AFC, qui contrôle plusieurs zones de l’Est de la République démocratique du Congo, a annoncé ce lundi 3 novembre 2025 une réduction des tarifs des documents migratoires dans les entités sous son autorité, une mesure présentée comme un allègement pour les populations locales.

Selon le média en ligne Les Volcans News, cette décision concerne principalement le CEPGL (document régional de la Communauté Economique des Pays des grands-lacs) et le tenant lieu de passeport, souvent utilisé comme document de voyage. L’administration parallèle mise en place par le M23-AFC a confirmé l’entrée en vigueur immédiate de ces nouveaux tarifs.

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Nouvelle tarification :

  • CEPGL : anciennement vendu à 10 dollars américains, il est désormais proposé à 15.000 francs congolais (environ 6 USD), avec une validité d’un an.
  • Tenant lieu de passeport adulte : le prix passe de 45 à 25 dollars, avec une validité de trois mois.
  • Tenant lieu pour mineur : désormais délivré à 10 dollars, valable six mois.
  • Le Laissez-Passer individuel revient désormais à 10.000 francs congolais,
  •  L’Autorisation de sortie pour enfant mineur pour 6 mois est à 5 dollars,
  • Le Visa transfrontalier pour 7 jours en faveur des étrangers : 50 dollars
  • Visa transfrontalier pour les Tanzaniens pour 30 jours : 50 dollars
  • Visa transfrontalier pour les étrangers d’origine congolaise pour 30 jours à 20 dollars.

Anciennement banni, le jeton revient sur les frontières.

Cette baisse de certains frais représente un soulagement économique pour les citoyens des zones concernées. Le coût du CEPGL, document largement utilisé pour traverser les frontières régionales, est presque réduit de moitié. Sa validité d’un an renforce l’accessibilité et l’efficacité de ce document. Pour les adultes comme pour les enfants, la nouvelle tarification du tenant lieu de passeport facilite l’accès et réduit les contraintes financières pour les familles.

Toutefois, la reconnaissance de ces documents par les institutions officielles congolaises et par les pays voisins reste incertaine, ce qui pourrait limiter leur portée sur le plan international.

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Cette mesure intervient quelques jours après l’instauration par le gouvernement congolais d’une nouvelle taxe de 30 dollars pour la sécurité aéroportuaire, payable avant tout voyage national ou international.

Edith Kazamwali

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