Intervenons-nous

«L’obligation vaccinale se doit de toujours respecter les droits humains et la vaccination forcée n’est jamais acceptable», a mis en garde mercredi 8 décembre Michelle Bachelet, la Haute-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU.

Avec la cinquième de contaminations, le débat sur l’obligation vaccinale se fait plus pressant. Michelle Bachelet a tenu à rappeler à l’occasion d’un séminaire consacré à l’accès aux soins, que l’obligation vaccinale devait « se soumettre aux principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité et de non-discrimination ».

«En aucun cas, les gens ne doivent être vaccinés de force, même si le refus d’une personne de se plier à une obligation vaccinale peut avoir des conséquences légales comme par exemple une amende appropriée,» a déclaré Michelle Bachelet.

L’Autriche a par exemple décidé de rendre la vaccination obligatoire pour tous à partir du 1er février. L’Allemagne envisage également cette solution sous l’impulsion du nouveau chancelier Olaf Scholz. Des mesures sanitaires prises en raison d’un taux de vaccination estimé pas assez élevé par les autorités. 

Celle-ci a appelé à l’ouverture d’un débat sur le sujet, alors que l’Organisation mondiale de la santé insiste sur la notion de « recours de dernier ressort absolu », en raison des implications éthiques et pratiques.

Pour Michelle Bachelet, « l’obligation vaccinale ne doit être appliquée que quand elle est nécessaire pour remplir des objectifs de santé cruciaux et ne devrait être envisagée que quand des mesures moins intrusives comme le port du masque et la distanciation sociale ont démontré qu’elles n’arrivaient pas à atteindre ces objectifs ».

Elle a également rappelé l’urgence de mise à disposition du vaccin pour tous afin de respecter les principes d’égalité et de non-discrimination.

«Tout régime obligatoire doit en outre permettre des exceptions pour les individus qui auraient une contre-indication médicale,» indique-t-elle.

La Haute-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU juge en revanche qu’il serait légitime de restreindre certains droits et libertés de ceux qui refusent de se plier à l’obligation vaccinale, notamment l’accès aux écoles, hôpitaux ou d’autre espaces publics.

Christian Bagaya, stagiaire ISP

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