Plusieurs organisations de défense des droits humains à l’Est de la République démocratique du Congo ont réagi après le meurtre de Cabral Yombo, président de la Société Civile noyau de Hombo dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu. Celles-ci exigent qu’un procès exemplaire soit organisé; afin que les auteurs répondent de leurs actes devant la justice.
Dans un communiqué de presse signé conjointement, ces organisations exigent une audience foraine au lieu de la commission des crimes.
Par ailleurs, ces structures ont dénoncé les infractions commises par quelques animateurs de l’État de siège; dont les militaires et policiers, à l’endroit des défenseurs des droits humains et des journalistes œuvrant à l’Est du pays.
« Au regard des observations évoquées, nos organisations ont exigé aux autorités congolaises que justice se charge ici et maintenant des auteurs et coauteurs de tous ces crimes envers les défenseurs des droits humains à l’est de la RDC; qu’une audience en flagrance et en foraine soit décrétée au lieu de la commission des crimes; que État congolais prenne solennellement l’engagement de protéger les défenseurs des droits humains ; que l’État congolais respecte ses engagements pris lors de l’Examen périodique universel de main 2019 et dont le 4e cycle de l’EPU EE la RDC approche », peut-on lire dans ce communiqué.
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Signalons que le 26 octobre dernier, Cabral Yombo avait été invité par le chef du secteur de Bakano pour un entretien faisant suite au plaidoyer mené par lui. Selon des ONGDH, notamment PPI, à la grande surprise, l’entretien s’est transformé en intimidations et coups et blessures administrés par les militaires sur ordre du chef de secteur de Bakano à Walikale. Quelques jours après, ce défenseur des droits humains a succombé de ses blessures.
Magloire Tsongo, à Goma.