Le Collège provincial des Étudiants du Sud-Kivu appelle ces derniers à la retenue et au calme, au regard des manifestations signalées ces derniers jours, pour exiger le départ de la Monusco. Il appelle les étudiants à ne pas manifester, pour ne pas risquer de « faire couler » encore le sang des congolais, par des manifestations violentes.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi 28 juillet 2022, le Collège des Etudiants dit reconnaître qu’il est vrai que la situation sécuritaire se dégrade fortement à l’Est de la RDC, sans que la mission Onusienne ne mette en œuvre des actions adéquates pour endiguer la violence des groupes armés.
Il appelle ainsi le Gouvernement à poursuivre avec « assurance et fermeté » le plan de retrait de la MONUSCO, qui est déjà en cours.
« Nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles éprouvées suite aux manifestations organisées pendant cette période pour exiger le retrait de la MONUSCO sur le territoire congolais. Au regard de tout ce qui se passe à l’Est de notre Pays, nous appelons nos camarades étudiants au calme. Nous ne sommes plus obligés de faire couler encore et encore le sang de nos frères et sœurs par des manifestations violentes pour faire entendre nos voix. Procédons menant par des voies non violentes. Nous devons demeurer vigilants et faire échec à toute manifestation qui ne respectera pas la constitution et les bonnes mœurs surtout en cette période pré-électorale,» indique ce communiqué signé par Byamungo Samuel, Porte-Parole provincial des Etudiants.
Les étudiants proposent le lancement des opérations militaires « fortes », en écartant les officiers, militaires soupçonnés d’être en complicité avec les groupes armés. Ils appellent également à la dotation de l’armée des moyens financiers, logistiques et militaires conséquents.
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Pour eux, le Gouvernement congolais devrait également «saisir les Nations-Unies en vue de la création urgente d’un Tribunal pénal international pour la RDC », ou tout autre mécanisme judiciaire équivalent pour juger les principaux auteurs Congolais et étrangers des crimes graves commis en RDC depuis 1990.
Le Porte-parole provincial des étudiants demande à tous ses camarades de s’investir pour mettre fin à la circulation des messages de haine et autres fausses informations, pouvant conduire à des actes de violence et ou de vandalisme.