Le Collectif Amka Congo dit condamner les actes de vandalisme qui ont eu lieu lors des manifestations anti-Monusco. Il appelle tout de même la population à « maintenir la pression » sur la mission onusienne, car selon lui, il s’agit d’un combat pour la « restauration de la souveraineté » de la RDC.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 28 juillet 2022, ce mouvement citoyen dit continuer à déplorer « l’immobilisme » et « l’inefficacité » de la Monusco.
« Nous, membres de la Synergie des Mouvements Citoyens et Organisations des Jeunes Amka Congo basée au Sud-Kivu, Nord-Kivu et Kinshasa qui réunit en son sein plusieurs mouvements citoyens et organisations de la Société Civile attendons la conclusion d’une enquête en cours qui déterminera le rôle des acteurs et dégagera les responsabilités. Le collectif continue de déplorer l’immobilisme et l’inefficacité de la Monusco. Il condamne encore une fois, les actes de pillages et de vandalismes observés dans les installations de la Monusco au Nord-Kivu. Ailleurs sur ce point, Amka Congo s’étonne de voir comment la Monusco a su mobiliser ses troupes y compris de nuit, en les transportant d’un point à l’autre avec ses hélicoptères alors que sur le terrain, elle est incapable de réagir avec la même dextérité et rapidité lorsque les pauvres populations civiles sont massacrées. » lit-on dans cette déclaration signée par Paulin Mulume, militant de Amka Congo.
Le collectif Amka Congo craint que la même chose ne se reproduise à Bukavu, étant donné que selon lui, rien n’est fait pour prévenir et anticiper ces contestations.
« Nous prenons ici à témoin l’opinion nationale sur les risques sérieux dans les jours à venir à Bukavu. La tendance de la Monusco qui a toujours répété que les congolais sont manipulés doit aussi s’arrêter, car la Monusco ne peut pas être au Congo, mépriser les congolais et ne pas les écouter, estimant qu’ils n’ont aucune capacité de réflexion d’eux-mêmes. Nous demandons au gouvernement de prendre des dispositions urgentes pour organiser les opérations conjointes avec la Monusco afin de défaire le M23 et ses alliés. Rejetons l’idée de la création d’un sous-commissariat en charge des relations entre le Gouvernement et la Monusco. Demande au Gouvernement de renforcer le cadre existant sur le retrait progressif de la Monusco et du dialogue entre les Nations Unies et le Ministère des Affaires Etrangères. Demande enfin à la population de maintenir la pression sur la Monusco car il s’agit d’un combat pour la restauration de notre souveraineté et notre dignité,» explique-t-il.
Disons que c’est depuis lundi que des tensions ont éclaté entre des habitants et la Monusco. Des manifestants exigent le départ de cette force onusienne. Plusieurs morts, ainsi que des blessés, ont été enregistrés dans différentes villes.