Le territoire de Kwamouth a enregistré ce dimanche 28 août 2022 l’assassinat de 2 hommes ainsi que l’incendie de plusieurs maisons, suite au conflit intercommunautaire qui oppose les Yaka aux Teke, deux tribus habitant ce territoire du Maï-Ndombe.
Malgré des pourparlers en cours, pour essayer d’apaiser les esprits surchauffés, Yaka et Teke peinent à faire la paix. Après le départ d’une équipe gouvernementale venue amorcer la réconciliation entre les deux communautés belligérantes, des miliciens munis d’armes à feu ont fait irruption dans une ferme située dans le village de Mutsheto.
Ce meurtre imputé à une milice Yaka a visé la famille d’un chef Teke, selon une source contactée par nos confrères d’Actualite.cd. Celle si précise que lesdits miliciens « ont tué le fils du chef et son beau-frère », et ont brûlé sur leur passage plus de 4 maisons.
Ces évènements se sont produits dans un périmètre complètement déserté par les forces de l’ordre. Un préfet d’école de la contrée n’a pas hésité à indexer l’implication passive des forces armées dans la surrection de cet incident.
« Il y a l’absence totale de l’armée, les militaires sont cantonnés à Kwamouth-cité mais ne sont pas déployés à l’arrière du territoire », a dénoncé ce chef d’établissement scolaire. Et de s’inquiéter que cette situation n’affecte le trafic sur route nationale (RN17) ; ce qui aurait des conséquences économiques sur la ville de Bandundu, la capitale régionale.
« Si cette situation est généralisée jusqu’à l’artère principale, a-t-il déploré, ça va entraîner la coupure de trafic. Sans des mesures sécuritaires, un bon matin la route Bandundu risquerait de ne pas être opérationnelle».
Il convient de noter que le conflit Teke – Yaka a été au centre du 65e Conseil national des ministres qui s’est tenu le 19 août. A l’occasion de ces assises, il a été décidé qu’une délégation ministérielle se rende dans le territoire de Kwamouth afin de pacifier la zone.
Hélas, au lendemain du passage de l’expédition les échauffourées ont repris, gonflant le nombre de décès qui dépassait déjà la dizaine avant la tenue du conseil des ministres.
John Achiza