La route Burayi-Bunagana, en territoire de Rutshuru, est rouverte au trafic, après plusieurs jours de suspension suite aux affrontements entre FARDC et M23, dans cette partie du Nord-Kivu.
Certains motards et autres habitants ont commencé à faire leurs courses sur ce tronçon long de plus de 20 km, reliant la nationale N°2 à la frontière ougandaise à Bunagana.
Selon un motard rencontré à Burayi ce mardi avant-midi, la reprise du trafic sur ce tronçon routier est rendue possible grâce au retrait des hommes du M23. Mais aussi la présence de militaires FARDC.
Cet avis est partagé par Toussant Nkiko, habitant à Rwanguba. « Je me dirige vers Rwanguba. J’étais en déplacement à Rutshuru. Je suis de retour. J’ai appris, ce matin, auprès des taximen, que la route Burayi-Bunagana est déjà ouverte et que la situation va s’améliorer petit à petit. Et cela m’a motivé pour que je puisse aussi rentrer, d’autant plus qu’à Rwanguba, on me dira que la situation n’est pas très grave. On m’a dit que la situation est grave dans les montagnes, très loin. Mais dans les environs. Ce qui me rassure, c’est la présence de nos Forces Armées de la République qui facilitent la sécurité des civils et de leurs biens » affirme Toussaint Nkiko qui est rentré à Rwanguba ce mardi à la mi-journée.
Alors que celui-ci ose rentrer à Rwanguba, dans le groupement de Jomba pour reprendre ses activités, d’autres habitants se veulent encore hésitants. Selon des motards trouvés ce mardi avant-midi à Burayi, qui assurent la liaison entre Burayi-Bunagana, plusieurs villages longeant cette route restent encore déserts.
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Certains habitants vont à Tshengerero ou dans d’autres villages qui ont été sous le contrôle de combattants du M23, juste pour se rendre compte de la situation dans leurs villages respectifs, et rentrent aussitôt dans leur lieu de refuge à Rutshuru-centre.
Seuls des militaires FARDC sont perceptibles dans ces villages. Et parfois le soir, des hommes en uniformes militaires non autrement identifiés s’improvisent sur la route. Ils extorquent argent et téléphones aux passants.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru