Des Organisations de défense des droits humains œuvrant dans la province du Haut-Katanga invitent la justice congolaise à ouvrir des enquêtes sur l’implication du Gouvernement Provincial du Haut-Katanga et des responsables en province des partis politiques PPRD, et l’UDPS, sur les dégâts des récentes manifestations intervenues dans la ville de Lubumbashi.
Dans un communiqué signé conjointement, ce 14 juillet 2020, les organisations non-gouvernementales des droits de l’homme et du droit humanitaire, déplorent et dénoncent la dégradation de la situation sécuritaire et la défense droits humains dans la ville de Lubumbashi.
Cela fait suite à des manifestations organisées par les partis politiques contre l’entérinement de Ronsard Malonda comme Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), le 08 et le 09 juillet 2020.
Des manifestations, qui selon ces organisations, auraient causé morts d’hommes, mais aussi la disparition de plus de 30 personnes, sans compter des blessées par balles et machettes.
Certains militants de l’UDPS auraient ainsi été séquestrés au siège provincial du PPRD et sont portés disparus.
Dans ce communiqué, ces organisations font savoir qu’à la suite de la manifestation organisée spontanément par les membres de l’UDPS des affrontements sont survenus aux alentours du siège provincial du PPRD, sur l’avenue du 30 juin.
» Ces échauffourées ont occasionné des blessures graves dans les deux camps, et même des blessures par machettes d’au moins 5 personnes. Certains militants de l’UDPS auraient ainsi été séquestrés au siège provincial du PPRD et sont portés disparus. » indique le communiqué.
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Ce communiqué renseigne qu’alors que le gouvernement provincial du Haut-Katanga avait décrété un confinement de trois jours, soit du 09 au 11 juillet, plusieurs militants de l’UDPS, UNAFEC et SCODE avaient investi les rues, avenues et autres lieux publics de la ville de Lubumbashi.
Causant ainsi la mort des 7 personnes, dont 3 corps sans vie avec stigmates des tortures physiques qui ont été repêchés de la rivière Lubumbashi le 12 et le 13 juillet 2020 ; et 4 personnes tombées par balles dans le périmètre du camp Major Vangu.
Ces organisations des droits de l’homme disent fustiger également les actes de « violence inacceptables » , commis par les militants de l’UDPS et du PPRD, et surtout la séquestration des personnes au siège du PPRD parmi lesquels se trouveraient ceux portés disparus ou repêchés quelque temps après dans la rivière Lubumbashi.
Bertin Bulonza