Intervenons-nous

    Au moins 71 personnes ont été tuées dans une attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) contre le village de Ntoyo, à 5 kilomètres de Manguredjipa, sur l’axe Butembo–Manguredjipa, dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 septembre 2025.

    Selon Maître Monga Mabanga Julion, fonctionnaire délégué basé à Njiapanda, les assaillants ont surgi alors que la population participait à une veillée funèbre. Des maisons, véhicules et motos ont été incendiés et plusieurs civils restent portés disparus. Le responsable local craint que le bilan ne s’alourdisse dans les prochaines heures.

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    Pour Célestin Baekwa, cadre de la société civile du secteur de Bapere, il s’agit d’un carnage d’une ampleur jamais enregistrée dans cette zone du groupement Bapakope. Il appelle les forces conjointes FARDC–UPDF à lancer immédiatement des opérations dans la brousse pour retrouver les otages et rétablir la sécurité.

    L’attaque a provoqué un exode massif : les villages situés le long de l’axe Njiapanda–Manguredjipa se sont vidés de leurs habitants, qui ont fui vers Njiapanda et le centre de Manguredjipa. Ces déplacés se retrouvent dans des conditions précaires, marquées par le manque de nourriture, d’abris et de soins médicaux.

    Ce drame souligne une fois de plus la vulnérabilité persistante des civils du Nord-Kivu face aux violences des ADF, qui étendent désormais leurs attaques dans des localités jusqu’ici relativement épargnées.

    Roger Kakulirahi

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