L‘Eglise du Christ au Congo (ECC) dit condamner le saccage dans le Palais du Peuple; perpétré lundi et ce mardi 8 octobre 2020 par des élus nationaux.
Dans un communiqué, cette confession religieuse souhaite que les auteurs de ces actes « ignobles » ne restent pas impunis; et qu’ils répondent de leurs barbaries devant la Justice.
« L’ECC espère que les auteurs de ces actes ignobles ne resteront pas impunis et doivent répondre de leurs barbaries devant la Justice. »
«L’Eglise du Christ au Congo déplore le saccage dans le Palais du Peuple, symbole de notre démocratie, par les élus du peuple et condamne les déclarations incendiaires qui ne présagent pas la paix dans la vie des Congolais. » dit le communiqué
L’ECC dit par ailleurs avoir suivi avec attention le discours du Président de la République prononcé le dimanche 6 décembre 2020; à l’issue des consultations nationales qu’il a initiées, et en prend acte. Elle note que le mot du Chef de l’Etat qui a été déclencheur de la rupture au sein de la coalition au pouvoir; n’est pas restée sans incidence dans l’architecture institutionnelle et politique du Pays.
«Lisant les signes des temps, l’Eglise du Christ au Congo constate avec amertume; que la crise au sein des institutions issues des élections de 2018 s’enfonce davantage; entraînant avec elle, le manque de collaboration et d’harmonie entre les institutions, l’interprétation partisane de la Constitution; des discours de haine et de division avec comme point de chute la recrudescence d’actes de barbaries poussés par un esprit de destruction; lequel prend l’ascendance sur la résolution des différends et conflits par voie de dialogue conformément au respect de la Constitution.» dit l’ECC.
https://twitter.com/AssembleeN/status/1336304425191821322?s=20
Contexte:
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Le dimanche 6 décembre dans une adresse à la nation, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a indiqué qu’il va nommer un informateur; pour identifier une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Si cette dernière n’est pas atteinte, il n’a pas écarté de dissoudre l’Assemblée nationale.
En réaction, le Front Commun pour le Congo (FCC); majoritaire au Parlement et dans les autres institutions, a rejeté en bloc les décisions du chef de l’Etat; qu’il a qualifié ce lundi, de violation « fragrante et intentionnelle » de la constitution.
Ce lundi, des députés UDPS et Alliés ont empêché la tenue de la plénière; après un autre accrochage entre les membres de l’UDPS; qui sont venus chasser ceux du FCC qui manifestaient pour soutenir le Bureau de l’Assemblée nationale.
Ce mardi encore, un accrochage a eu lieu entre les députés qui soutiennent la pétition pour le départ du Bureau de Mabunda; et ceux qui sont contre. La Police a dû intervenir au sein même du Palais du peuple; pour empêcher que la situation ne dégénère.
Museza Cikuru