« Vers une politique chrétienne à l’instar de Messeigneurs Munzihirwa, Kataliko et Charles Mbogha ». C’est un livre de Vital Kamerhe d’il y a dix ans et auquel se réfère l’Abbé Jean-Baptiste Kabazane pour rappeler que VK y propose une manière de diriger, de servir Dieu et son peuple dans un Pays en proie à l’instabilité politique, économique et sociale à l’exemple de ces trois anciens archevêques de Bukavu. En effet, Munzihirwa, Kataliko et Mbogha sont pour les chrétiens de l’Archidiocèse de Bukavu et d’ailleurs, des Pasteurs Défenseurs acharnés des opprimés et symboles de la résistance au mal, garants de l’unité et de la paix, du progrès intégral de l’homme qui ont en suite inspiré Vital Kamerhe pour penser une politique chrétienne. (Tribune)
« Nous sommes prophètes d’un futur qui ne nous appartient pas « , écrivait l’archevêque Romero un jour. En écrivant son livre sur les » » Evêques martyrs «, Vital Kamerhe prophétisait-il ce que lui coûterait sa loyauté, son nationalisme, son patriotisme, sa foi aussi et surtout son rêve légendaire d’un Congo locomotive de toute l’Afrique Subsaharienne, idole des nations de la terre ?
Là-haut, en effet, nous lisons le titre d’un livre qu’écrivait l’Aigle de Bulwi en Octobre 2010, alors qu’il était lui-même Candidat Président de la République en RDC. Plusieurs personnes ne le savent pas sans doute. Mais, Kamerhe écrivait-il en précurseur, en prophète, en disciple ou en Voyant qui lit l’avenir et les événements avec des lunettes particulières ?
Vital Kamerhe, comme un Aigle, prend toujours de l’envolée. Il voit loin et va loin dans la percée des temps. Il sait lire les signes de temps et en prévenir les siens. Ce visionnaire politique originaire du Kivu est un Chrétien de foi et d’éducation Catholiques, fils des grands Catholiques, élevé dans les us, coutumes et habitudes qui sacralisent la vie humaine.
Il apparaît dans l’histoire de sa jeunesse et de sa carrière d’homme politique des cohérences notoires qui en font le Pacificateur jusqu’au bout et un défenseur acharné du bonheur de l’homme sans discrimination.
Très tôt , de jeune mobilisateur et rassembleur intrépide qu’il se révèle , le fils de Constantin et Alphonsine profite de son intelligente innée, nourrie par une promenade utile dans les coins et recoins du Pays, fruit de la longue et riche carrière de Constantin son Père, pour maîtriser les quatre langues nationales, s’attirant ainsi la sympathie des Congolais dans leur diversité tribale et possédant le Pays dans sa géographie, son sol et sous-sol, sa population plurielle, sa faune, sa flore, ses limites et ses potentialités…
Ce fils du Pays, doté par Dieu d’une sportivité et d’une verve oratoire aimantantes et admirables, s’était vite taillé la place à la case de la palabre et des discussions. Il est présent à divers fronts de négociation de la paix au Pays et à l’étranger. Point n’est besoin d’énumérer des exemples dans la vie d’un homme à vocation, on dirait, prophétique.
Son livre cité en titre, écrit dix ans avant son calvaire actuel, prouve qu’outre les avantages reçus de la mère nature, de ses parents et de sa formation multiple, il est héritier d’un épiscopat ayant marqué la vie sociale, politique et religieuse du peuple du Kivu, du Congo, des Pays des Grands-Lacs et du monde en général.
Quand Kamerhe écrit, il a à l’esprit un genre d’homme politique dirigeant qu’il souhaite être. Il a à l’esprit le peuple et ses Responsables qu’il souhaite forger et la taille de la nation qu’il rêve est connue : un Congo à la taille du Brésil de Lula, Congo locomotive de toute l’Afrique Subsaharienne, un Pays envié et respecté !
Son choix de modèles des Pasteurs martyrs est tout un programme. Le contexte des années 1994 peint un Congo devenu scène des drames, dans une situation sociopolitique préoccupante où conflits ethnico-politiques des pays des Grands-Lacs se donnent rendez-vous comme champs d’expansion.
Et les mouvements des réfugiés dont la présence prolongée et l’insécurité qui s’en suivit jouèrent sur la stabilité et l’équilibre écologique et sociopolitique, ouvrant sur une « culture de la mort » et une dévalorisation de la vie humaine.
Concrètement, trois Archevêques ( Munzihirwa , Kataliko et Charles Mbogha) de Bukavu, vont en un temps très court , se succéder et se constituer en véritables défenseurs des petits , et la voix des sans voix. Ils choisirent de faire de leurs courts épiscopats un temps de veille, de recherche de la paix et de la réconciliation, du pardon entre les peuples et de respect de la dignité humaine.
Ces Pasteurs Défenseurs acharnés des opprimés et symboles de la résistance au mal, garants de l’unité et de la paix, du progrès intégral de l’homme, inspirèrent Vital Kamerhe pour penser une politique chrétienne.
Dans son livre, le futur « Faiseur des Présidents » propose une manière de diriger, de servir Dieu et son peuple dans un Pays en proie à l’instabilité politique, économique et sociale. Il fait agir la foi dans la non-violence, privilégiant le dialogue et la paix pour un développement harmonieux et une distribution équitable des richesses inouïes de notre sol et sous-sol qu’il maitrise bien.
Homme de paix lui-même, Kamerhe reste constant dans son plaidoyer à différentes tribunes pour une politique sociale qui place la personne au centre du développement. Cela n’empêchera pas que la méchanceté humaine décide la prison comme récompense de grands efforts d’un grand homme.
Que ces Pasteurs intercèdent abondamment pour la RDC et ses dirigeants, obtiennent l’acquittement de leur héritier politique, l’honorable Vital Kamerhe, l’homme qui stipula merveilleusement qu’il est possible d’être bon chrétien et bon politicien, et ce dans la mesure de placer l’homme, sa vie à protéger, son développent harmonieux et son épanouissement au premier plan.
Que Dieu fasse don au Pays des politiciens consciencieux, sages et justes qui, privilégiant le bien du peuple et la stabilité du Pays, s’interrogent librement sur la personne ou l’institution qui réclame la tête de Vital Kamerhe. Qu’ils deviennent nombreux ceux qui réaliseront que la haine et la jalousie, les coups bas et la trahison ne font qu’élargir le cercle infernal du sous-développement, entretenant une culture de mort et d’exclusion politique des gens, au détriment du peuple.
Et qu’un jour, par la grâce de Dieu, sonne au Congo l’hymne de la délivrance du meilleur député élu de la RDC. Fasse le Seigneur que la justice congolaise serve d’outils merveilleux et impartiaux de vraie justice qui ôte le malheur jeté sur le Pays par la condamnation d’un « juste ».
Donne à ton peuple, Seigneur, de voir se réaliser cette conviction du Chef de l’Etat que « Vital est un homme sérieux et correct …il jouera encore un grand rôle dans ce Pays ».
Seigneur, Dieu de Vital et de tous les opprimés, souviens -toi des humiliés de cet instant et des oubliés d’hier, les justes condamnés et ceux qui attendent ta pitié. Faites qu’une fois justifié par le peuple et son Chef suprême, notre frère Vital Kamerhe obtienne de toi l’acquittement et qu’il siège parmi les Princes parce que tu es avec lui à chaque pas de sa vie et tu prends soin de lui pour le développement de la RDC et son décollage.
Vive le procès de 100 jours, vive la prison de Vital Kamerhe quand ils révèlent les intentions profondes des cœurs ! Le peuple a compris enfin pourquoi les puissants du monde ne peuvent ni aimer ni soutenir Kamerhe ni plaider sa cause.
Face à une trahison : « le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier » (Tribune de l’Abbé Kabazane) https://t.co/fTgpEL7QvG
— LAPRUNELLERDC.CD (@laprunellerdc) August 6, 2021
Pour s’être dit disciple de Lula, c’est- à -dire un homme qui aime et respecte son Pays, qui craint Dieu et plaide pour l’homme ; voilà ce que certains n’aiment pas ! Mais à quelque chose malheur est bon. Cette prison et le procès préfabriqué qui l’y a conduit ont eu l’avantage d’ouvrir les yeux et les cœurs et les intelligences des Congolais. Désormais des voix, quoique étouffées ou incomprises, innocentent l’allié principal du Magistrat suprême Félix Antoine Tshisekedi.
Puisse la voix des hommes devenir effectivement la voix de Dieu ! Mon grand Père aimait à nous dire que « la poule ne pond jamais quand elle est attachée ». Le Président Félix, en proclamant du haut de la tribune à Goma que « Kamerhe est un homme sérieux et correct qui va jouer un rôle important dans ce Pays », ne voulait rien signifier d’autre que ce n’est pas en prison que Vital Kamerhe fera profiter au Pays et aux Congolais de son intelligence et de son savoir-faire mais en se mettant réellement au service. Nul ne peut dire avec précision la ligne que prendra l’histoire !
Abbé Kabazane Nsibula Jean-Baptiste