La Société civile de Shabunda (Sud-Kivu) a dénoncé les violences sexuelles et les atteintes à la dignité humaine dont sont victimes de nombreuses femmes dans plusieurs villages du territoire.
Polycarpe Buza Bwandozi, président de la Société civile de Shabunda, a dénoncé à La Prunelle RDC, les exactions commises notamment à Kiseku, Ngolombe et Évari.
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Dans le village de Ngolombe, il décrit une situation particulièrement alarmante.
« Déshabillées et frappées, ces femmes subissent des violences qui non seulement atteignent leur intégrité physique mais aussi leur dignité en tant qu’êtres humains », a-t-il déclaré, condamnant les humiliations infligées aux femmes à une barrière payante érigée par les Wazalendo du groupe armé de l’autoproclamé général Kafuma.
Selon lui, ces pratiques constituent une violation flagrante des droits de l’homme transformant « la vie quotidienne en un véritable enfer pour les femmes ».
Dans le village d’Évari, à 35 km de Kigulube, une autre tragédie choque la société civile : un Wazalendo du même groupe armé a kidnappé une fillette de 12 ans pour en faire sa « femme ».
Cet acte, qualifié d’ignoble par Buza Bwandozi, illustre l’absence de protection pour les enfants et les femmes, dans un climat d’impunité où les agresseurs agissent sans crainte.
Pour la Société Civile de Shabunda, l’action de tous doit servir de moment de réflexion et d’action pour réduire ces violences.
Elle appelle les ONG, les autorités provinciales et la communauté à intensifier leurs efforts afin de mettre fin à ces abus et de garantir aux femmes et aux enfants un environnement où ils puissent vivre à l’abri de la peur et de la violence.
« La protection des femmes et des enfants doit devenir une priorité », insiste Buza Bwandozi, y compris dans les zones rurales touchées par les conflits.