La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) évalue les lourdes conséquences de l’incendie qui a ravagé, dans la soirée du 20 novembre, une partie de ses installations logistiques situées à Kingabwa, dans la commune de Limete.
Si aucun décès ni blessure n’est à déplorer, les pertes matérielles sont considérables et risquent d’impacter les opérations électorales à venir.
Le bilan provisoire publié ce 21 novembre révèle l’ampleur des dégâts.
Les flammes ont notamment consumé un volume important d’équipements destinés aux dispositifs électroniques de vote (DEV) :
- Plus de 21.000 batteries lithium détruites, dont :
- 3 773 batteries issues du cycle électoral de 2018 ;
- 17 476 batteries acquises pour les cycles 2022 et 2023.
- 1 778 panneaux solaires, essentiels pour les centres de vote en zones rurales.
Ces pertes constituent un déficit majeur pour la logistique électorale, connue pour dépendre largement de ces équipements, surtout dans les milieux sans accès stable à l’électricité.
L’incendie a également affecté la Base Centrale de Recensement (BCR) de l’Institut National de la Statistique (INS), dont une partie du matériel se trouvait dans les mêmes entrepôts.
Le matériel détruit comprend :
- 1.610 tentes de campagne ;
- 1.606 paires de bottes ;
- 672 imperméables ;
- 96 batteries ISO ;
- de l’équipement de mobilité, dont 771 casques moto et 410 rétroviseurs ;
- 1.360 écritoires.
Autant d’outils indispensables aux opérations de terrain menées dans le cadre du recensement général de la population.
Les logisticiens de la CENI, appuyés par les équipes de secours, ont pu circonscrire le sinistre et sauver une partie des stocks.
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L’origine exacte de l’incendie reste pour l’instant inconnue, une enquête ayant été immédiatement ouverte.
Outre l’évaluation financière encore en cours, la grande interrogation concerne désormais l’impact opérationnel de ces pertes :
- retards potentiels dans la préparation des futurs scrutins ;
- nécessité urgente de mobiliser des ressources pour remplacer les équipements détruits ;
- ralentissement possible des activités de la BCR/INS.
Pour l’heure, la CENI assure poursuivre ses analyses techniques afin de mesurer l’ampleur réelle du choc logistique.

