L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, a dénoncé ce mercredi 3 septembre 2025, dans une tribune consultée par La Prunelle RDC, Joseph Kabila dénonce de « graves irrégularités » dans la justice congolaise, après sa condamnation à la peine de mort par la Haute Cour militaire.
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Pour rappel, Joseph Kabila a été condamné le 22 août 2025 à la peine capitale, accusé de crimes contre la Nation congolaise, notamment trahison, crimes de guerre, meurtres, viols, torture, soutien à des insurrections armées et complicité avec la coalition rebelle M23-AFC.
Dans sa correspondance, il revient sur la levée de ses immunités présidentielles et sénatoriales.
« En mai 2025, le Sénat a illégalement et inconstitutionnellement levé les immunités de l’ancien président et sénateur à vie », déclare-t-il, estimant que ces garanties avaient été instaurées pour éviter que la justice ne soit instrumentalisée contre les anciens chefs d’État après leur mandat.
Joseph Kabila affirme que cette décision a ouvert la voie à la juridiction militaire de Kinshasa pour engager des poursuites contre lui. Il soutient que les accusations portées à son encontre ne reposent sur aucune preuve tangible.
« Ce procès n’a rien à voir avec la justice. Il s’agit d’une mauvaise intention visant à réduire au silence l’opposition et à écarter certains acteurs politiques de la scène nationale », dénonce-t-il.
Dans le même document, il déplore la persistance des violations des droits humains, des poursuites politiques et de la persécution de la société civile ainsi que des leaders de l’opposition, malgré la signature récente d’un accord de paix avec le Rwanda.
« Le sang continue de couler à travers le pays. Au Nord, l’ADF, les FDLR, la CADECO et des centaines de groupes armés, approvisionnés en munitions par le gouvernement, continuent à massacrer les citoyens et à cibler des communautés rivales », souligne-t-il.
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Enfin, l’ancien président en appelle aux partenaires internationaux de la RDC pour « regarder au-delà des apparences », affirmant que les arrestations, procès et persécutions actuelles « n’ont rien à voir avec la responsabilité ou la vision, mais visent à consolider un pouvoir ».
Sylvie Bahati