Un carnage a frappé la localité d’Irhambi Katana, dans le village de Mwanda, sous-villages de Cahoboka et Cibimbi, dans la nuit du dimanche 23 novembre 2025. Selon la Nouvelle Dynamique de la Société Civile de Katana (NDSCI), au moins huit personnes ont été tuées par des hommes non identifiés.
Le bilan initial faisait état de cinq corps abandonnés sur place. Dans la matinée du lundi 24 novembre, les habitants ont commencé à ramasser les corps dans les différents quartiers. Parmi eux figure Semu Katebera Crispin, un enseignant de 32 ans qui assurait la garde de son petit frère malade à Cahoboka. Trois autres corps restent en cours d’identification.
À Cahoboka, l’incident s’est déroulé notamment dans le centre de santé publique de la zone de santé de Miti-Murhesa, où des hommes armés sont arrivés vers 22 heures pour enlever quatre personnes, dont un malade et trois autres en soins.
Dans le sous-village de Cibimbi, Justin Misisi, réparateur d’appareils électroniques âgé d’environ 40 ans, a été emmené de sa maison alors qu’il venait de se laver. Son corps a été retrouvé le lendemain à Cahoboka. Il laisse une veuve et plusieurs enfants. Un autre jeune, Ishara Makorani, âgé de 23 ans, a également été abattu près de son domicile et retrouvé mort le matin.
La NDSCI Katana souligne que cette flambée de violences survient quelques jours seulement après les attaques des Wazalendo contre les positions du M23, dont celle du samedi 22 novembre qui a perturbé les activités commerciales dans le centre de Katana. La population semble désormais être la cible de représailles, exacerbant un climat de peur et d’insécurité.

