La ville de Kampala, capitale de l’Ouganda, est dans une panique généralisée depuis l’avant-midi de ce mardi 16 novembre 2021. Deux bombes ont explosé en plein centre-ville, faisant plusieurs personnes blessées.
Un responsable de la Police ougandaise cité par l’AFP qualifie cette double explosion d’un attentant.
«Ce que nous pouvons dire, c’est que c’était un attentat; mais savoir qui est responsable, c’est une question qui fait l’objet d’une enquête», a déclaré à l’AFP le chef adjoint de la police ougandaise, Edward Ochom.
Celui-ci précise que les explosions ont eu lieu près du quartier général de la Police pour l’une et, pour l’autre, près de l’entrée du Parlement, toutes deux dans le quartier des affaires.
Les victimes de ces explosions ont été vite été conduites dans des structures sanitaires de la place pour les soins.
La détonation près du QG de la police a détruit des vitres, tandis que celle du Parlement a mis le feu à des véhicules garés tout près, précise Edward Ochom.
Après les explosions, le Parlement a annulé sa session qui était prévue pour ce mardi 16 novembre, demandant à ses membres d’éviter le secteur « car les forces de sécurité travaillent dur à rétablir l’ordre ».
Il sied de dire que les explosions de ce mardi 16 novembre 2021 ne sont pas les premières dans la capitale Ougandaise. Kampala a été visée en octobre dernier par deux attentats, attribués par la police aux Forces démocratiques alliées (ADF), groupe rebelle musulman apparu en Ouganda et qui a fait souche depuis plus de 25 ans dans l’est de la République démocratique du Congo voisine, où il sème la terreur.
Les ADF sont présentés par le groupe Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale et en mars, les Etats-Unis les ont officiellement déclarées affiliés à l’EI.
L’explosion d’une bombe dans un restaurant de la capitale, le 23 octobre, a tué une jeune serveuse. Et un attentat suicide dans un bus près de Kampala, deux jours plus tard, a fait de nombreux blessés. Les autorités ougandaises avaient indiqué qu’elles estimaient que les ADF préparaient une nouvelle attaque d’envergure.
Héritier Bashige M.