l’Association Sans But Lucratif CADIM dit regretter des actes auxquels se livrent souvent des éléments de la police lors des travaux communautaires de chaque mardi dans la ville de Kamituga.
Des policiers s’adonnent à des actes de tortures, des arrestations arbitraires et de rançonnement des paisibles citoyens pendant et après le Salongo pour motif qu’ils n’ont pas des jetons.
Cette situation inquiète déjà les acteurs de la ville de Kamituga qui condamne ces actes contraires à la coutume et demandent que justice soit faite.
Pour Iddy Kyalondawa, de l’asbl CADIM, c’est regrettable de voir la police se comporter de la sorte. Déchirer les habits d’une personne et la faire marcher tout nu en plein marché,c’est inexplicable et contre la coutume et les mœurs.
« même si vous avez déjà fait le « Salongo » mais vous n’avez pas de jeton, la police vous arrête sans pour autant vous expliquer. Souvent la même police ne donne pas des jetons à celui qui a déjà travaillé » déclare cet activiste des droits de l’homme.
Il ajoute que les personnes les plus ciblées sont celles qui effectuent les activités commerciales.
» Quand la police vous arrête, elle vous exige de payer une amende variée entre 100 mille et 300 mille francs congolais pour votre libération, même les mineurs arrêté sont priés de donner cet argent », a-t-il dit
Disons que chaque mardi, les travaux communautaires sont organisés sur toute l’étendue de la ville de Kamituga par l’autorité urbaine et cela de 8 heures à 12 heures dans le cadre de l’assainissement.
Malheureusement, il s’observe ce dernier temps au sein des éléments de la police nationale congolaise chargés de superviser ce Salongo, une mauvaise pratique vis-à-vis de la population et des commerçants.
Le dernier cas est celui survenu, le mardi dernier au niveau du marché de Kabukungu où un jeune homme connu sous le nom de Prince Bisimwa Kagongo a été arrêté, torturé jusqu’à déchirer ses habitats en pleine journée par 3 éléments de la police commis au nouveau bureau de la police dans ledit marché.
Des habitants qui s’étaient déjà appropriés cette action, menacent de boycotter ces prochains travaux si la police continue à les tracasser.
Abdallah Mapenzi