Dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 novembre 2024, un cambriolage a eu lieu entre minuit et 1 heure à la Coopérative d’Epargne et de Crédit (COOPEC) de Kamanyola, située dans le groupement de Kamanyola, en territoire de Walungu, Sud-Kivu. Des hommes armés, en tenue civile et militaire, ont dérobé une importante somme d’argent après avoir défoncé le coffre-fort de la coopérative.
L’opération a semé la panique dans la communauté, les malfrats ayant bloqué les accès aux maisons et empêché toute circulation. En dépit des alertes envoyées par la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) et les jeunes patrouilleurs locaux, aucune intervention des services de sécurité, tels que la police ou l’armée, n’a été signalée.
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Les auteurs de l’attaque ont également ligoté le personnel de sécurité, le service de gardiennage, mais ont eu la décence de les épargner.
Cet incident bouleverse profondément la communauté de Kamanyola, qui se vantait depuis plusieurs années d’un environnement sécurisé grâce à l’auto-organisation des jeunes en patrouilles mixtes.
Cet acte criminel a également des répercussions économiques graves. Les commerçants, qui avaient accumulé leurs économies dans la Coopérative, ont vu en un instant plusieurs années de travail réduites à néant.
Ce cambriolage pourrait déséquilibrer l’économie locale et raviver l’inquiétude parmi les habitants qui se sentent désormais vulnérables, craint la Nouvelle Société Civile Congolaise dans la région.
« La NSCC plaide pour une sécurité renforcée dans le groupement de Kamanyola et sur l’ensemble du territoire de Walungu. Les services de sécurité (FARDC, PNC, ANR, DGM…) échouent visiblement dans leurs missions de protection des biens et des personnes », a déclaré Monsieur Bisimwa Birindwa, Coordonnateur de la NSCC.
Il appelle les autorités locales à développer immédiatement des stratégies pour retrouver les coupables et les soumettre à la justice.
Les commerçants, profondément affectés par cet acte, ont exprimé leur besoin urgent de renforcement de la sécurité. Ils insistent pour que des mesures concrètes soient prises pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise.
Ce vendredi 22 novembre, Monsieur Wema Maniema, jeune leader de la région a fermement condamné ce type de violence. Il a souligné l’importance de l’instruction et du respect des biens d’autrui pour la construction d’une société stable et prospère.
Il a également appelé à une vigilance accrue des services de sécurité pour protéger la population, soulignant que sans leur présence constante, le danger persistera.
Ishara Yambisi bin Kashenya, depuis Kamanyola