Une accalmie notable est observée à Kamanyola après cinq jours de combats qui ont plongé la population dans une crise humanitaire. Plus de 10.000 ménages déplacés internes, ainsi qu’environ 500 personnes réfugiées à Bugarama au Rwanda et 300 autres arrivées à Bukavu, avaient fui les affrontements.
Face à cette situation, les autorités civiles installées par le M23 tentent d’apaiser la peur des habitants. Par la voix du chef de cité adjoint, Asifiwe Balagizi, un appel a été lancé aux populations déplacées, notamment celles installées provisoirement près de la rivière Ruzizi, afin qu’elles regagnent leurs domiciles.
« Chers parents, nous vous supplions de regagner vos maisons. Les enfants risquent d’être contaminés par des maladies infectieuses et hydriques à cause des intempéries et des mauvaises conditions de vie ici. Rentrez à la cité : actuellement, il fait bon vivre. Je vous rassure que l’ennemi est loin de nous, allusion faite aux FARDC et aux Wazalendo. Nous les avons repoussés au loin, il n’y aura plus de bombes qui vont tomber ici », a déclaré le chef de cité adjoint.
Les autorités rappellent également que Kamanyola, comme plusieurs autres entités de la région, traverse actuellement la saison des pluies. Rester en brousse expose les déplacés à diverses maladies graves, en particulier les nourrissons, les personnes âgées et les personnes vulnérables.

