Intervenons-nous

Un homme de 25 ans, originaire d’Ingali Ziralo dans le territoire de Kalehe, a été grièvement blessé par balles dans le ventre par un « Muzalendo » dans l’après-midi du mercredi 5 novembre 2024. L’incident a eu lieu, selon le Cadre de Concertation de la Société Civile du groupement de Buzi, en raison de l’absence de jeton de participation aux travaux communautaires, communément appelés « Salongo ». 

Le président de cette structure, Sadiki Juges, a informé La Prunelle RDC que la victime a été immédiatement transportée au Centre Hospitalier de Numbi pour des soins d’urgence.

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« La situation reste critique. L’homme a dû être transféré à l’hôpital de Minova le 6 novembre 2024, dans un état très grave, pour bénéficier de soins appropriés », a-t-il précisé. 

Selon des sources locales, le présumé auteur des faits a été arrêté après que sa hiérarchie des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP/RAD), basée à Shanje, ait pris connaissance de l’incident. 

Le Cadre de Concertation de la Société Civile condamne fermement cet acte de violence et appelle les autorités judiciaires à traduire le responsable en justice afin qu’il réponde de ses actes devant la loi, et à ce que cet événement serve d’exemple pour dissuader toute personne d’entreprendre de tels actes.

 Il est précisé que la victime était un creuseur travaillant sur l’un des sites miniers de la Coopérative Minière Madini ya Kalehe (CMMK). 

Depuis plusieurs mois, des acteurs de la société civile du territoire de Kalehe alertent les autorités provinciales et nationales sur la menace que représentent certains muzalendo, dont les actes d’intimidation et de violence génèrent un climat d’insécurité dans cette région du Sud-Kivu. 

Les agressions, traitements cruels, inhumains et dégradants perpétrés par ces groupes ont particulièrement affecté les jeunes et les femmes, qui en sont les premières victimes. 

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Récemment, trois organisations de la Société civile -le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC), La Prunelle RDC asbl et le Collectif 2250- se sont unies pour dénoncer le climat de terreur qui sévit dans les territoires d’Uvira, Fizi, Mwenga, Shabunda (Sud-Kivu) et Kabambare (Maniema). 

Dans une déclaration conjointe, ces trois organisations ont fait état des divers actes de violence commis par certains éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les « wazalendo ». Elles ont appelé les autorités congolaises à mener des enquêtes indépendantes et impartiales sur ces violences et à traduire les responsables en justice. 

Séraphin Mapenzi

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