C’est le retour progressif au calme à Mudusa, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, après des échauffourées qui ont été signalées pendant presque toute la journée de ce jeudi 28 octobre 2021. A la base, une manifestation des habitants de la place contre l’insécurité devenue récurrente, et un cas de justice populaire.
Selon la Société Civile du groupement de Mudusa, la nuit de mercredi à ce jeudi, aux environs de 19 heures, 5 personnes ont été blessées, dont 4 par balles, lors d’un braquage opéré sur ce tronçon de la route nationale N°5 à Nyamuhoza. Vers une heure, encore 5 maisons ont été visitées par des bandits armés, dans le sous village Kalangwe toujours à Mudusa, à un kilomètre de l’endroit où les véhicules ont été attaqués.
«Le matin de ce jeudi 28 octobre 2021, Arsène, élève de son état, a été atteint par une balle tirée par les militaires FADRC qui protégeaient les présumés voleurs, attrapés par la population dans une maison dans le sous village de Mufunge en groupement de Mudusa, maison située à 30 mètres du lieu communément appelée Nyamuhoza, où les véhicules ont été braqué hier mercredi aux environs de 19 heure. Cet élève se rendait à l’école. Il a été conduit à l’hôpital pour des soins,» explique Justin Bahati, président de cette structure.
Des plusieurs autres sources sur place, des habitants de la place ont incendié cette maison où des présumés voleurs ont été appréhendés. Il ont également brûlé vif le propriétaire de cette maison, selon la Société Civile.
«La Société Civile sous noyau du groupement de Mudusa condamne ces cas d’insécurité exige des enquêtes sérieuses pour découvrir la lumière sur ces cas d’insécurité. Elle condamne également cette façon de se rendre justice et appel la population à faire recours à la Justice, à la place de se rendre justice,» ajoute Justin Bahati.
Les activités ont brièvement été paralysées au quartier Panzi également, proche de Mudusa. La cheffe de quartier contactée, affirme que la situation est redevenue calme, après que les présumés voleurs aient été amenés par la police.
« Panzi est calme. Tout le monde vaque librement à ses activités maintenant. La situation a été perturbée par les habitats de Kabare qui poursuivaient les militaires qui amenaient des voleurs attrapés chez eux. Les militaires voulaient garder ces voleurs dans un cachot ici à Panzi mais les habitats de Kabare qui voulaient qu’ils soient brûlés n’ont pas accepté. Ils ont été amenés vers le centre-ville et pour l’instant Panzi est redevenu calme, » affirme, Mme Nismire Buhendwa Aimé.
Des acteurs sociaux de Mudusa disent exiger une enquête sérieuse, afin faire la lumière sur cette situation, et établir les responsabilités.
Abiud Olinde et Bertin Bulonza