Les violences commises à l’encontre des travailleurs humanitaires n’ont jamais été aussi élevées que l’an dernier; a annoncé l’ONU ce mercredi 19 août 2020, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire.
En 2019, les attaques contre les humanitaires ont dépassé toutes les années précédentes; avec au total 483 travailleurs humanitaires attaqués, 125 tués, 234 blessés et 124 kidnappés lors de 277 incidents distincts; a indiqué l’ONU citant la base de données du centre de recherches Humanitarian Outcomes.
Cela représente une augmentation de 18% du nombre de victimes par rapport à 2018.
Dans un communiqué, l’ONU note que qu’au cours des dernières semaines; «des attaques ignobles» ont coûté la vie à des travailleurs humanitaires au Niger et au Cameroun; et depuis le début de la pandémie de Covid-19, de nombreux travailleurs de santé ont été attaqués dans le monde entier.
En 2019, la plupart des attaques ont eu lieu en Syrie, au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo (RDC), en Afghanistan et en République centrafricaine.
Le Mali et le Yémen ont tous deux connu un doublement des attaques par rapport à l’année précédente. Une recrudescence des attaques contre les travailleurs de santé a en particulier été enregistrée en 2019, notamment contre des médecins en Syrie; et des humanitaires engagées dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola en RDC.
«Aux travailleurs humanitaires du monde entier qui accomplissent un travail important et courageux en première ligne, l’ONU leur dit merci. La meilleure façon de rendre hommage aux travailleurs humanitaires est de financer leur travail et d’assurer leur sécurité.» a déclaré le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock.
Museza Cikuru