Les Nations Unies ont profité, ce 4 décembre 2025, de la Journée internationale des banques pour rappeler l’urgence d’un système financier mondial réellement aligné sur le développement durable. Au cœur de cette édition : un appel pressant à transformer les banques — des institutions multilatérales aux établissements commerciaux nationaux — en moteurs de l’action climatique et de l’amélioration des conditions de vie.
L’ONU structure son message autour de trois impératifs : combler l’immense déficit de financement des Objectifs de Développement Durable (ODD), soutenir l’action climatique et bâtir une finance résiliente et inclusive. Une feuille de route qui repositionne clairement les banques comme acteurs stratégiques de la transition mondiale.
Mais en République démocratique du Congo, cet appel résonne douloureusement. Dans le Nord et le Sud-Kivu, les banques demeurent fermées dans les zones contrôlées par les rebelles de l’AFC-M23 depuis plus de onze mois. Conséquence : des milliers de familles sont privées d’épargne, de crédits et de tout service financier formel. Une situation qui fragilise davantage des communautés déjà affectées par la guerre, en contradiction directe avec les ambitions d’inclusion financière soutenues par les Nations Unies.
Pour 2025, l’ONU appelle les systèmes bancaires à suivre cinq orientations majeures :
- Les banques comme acteurs du développement : elles doivent dépasser leur rôle d’intermédiaires et aligner leurs modèles économiques sur les ODD et les objectifs climatiques.
- Combler le déficit de financement est possible : grâce à des politiques cohérentes et à des partenariats solides, les banques peuvent mobiliser des ressources massives pour une transition juste et verte.
- La résilience passe par l’inclusion : un système financier stable repose sur l’inclusion, la diversité et un ancrage profond dans l’économie réelle, avec des mécanismes de protection pour les populations et l’environnement.
- La transformation numérique comme accélérateur : si elle est bien encadrée, la finance digitale permet d’élargir l’accès, d’améliorer l’efficacité et de renforcer la transparence.
- La solidarité mondiale comme pilier : institutions financières internationales et économies avancées ont la responsabilité de faciliter l’accès des pays en développement à des financements abordables et durables.
Pour l’ONU, la Journée internationale des banques ne doit pas rester symbolique : elle doit ouvrir la voie à des partenariats inclusifs et à des engagements fermes afin que la finance mondiale devienne un levier puissant d’un développement juste, résilient et inclusif pour les peuples comme pour la planète.

