La célébration mondiale de la Journée Internationale de la Charité, ce vendredi 5 septembre 2025, prend une dimension particulière à Bukavu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, où une grave crise humanitaire secoue la population. Occupée depuis février 2025 par l’AFC-M23, la ville connaît la fermeture des banques, la paralysie des activités économiques et sociales, ainsi que des incendies répétés qui ont plongé les habitants dans une pauvreté extrême.
Les familles manquent de ressources, les écoles et hôpitaux peinent à fonctionner et les scènes de détresse sont devenues quotidiennes. Dans ce contexte, les organisations humanitaires, confessions religieuses et groupes de jeunes multiplient les actions de solidarité dans les hôpitaux, prisons, écoles, orphelinats et centres d’encadrement, offrant un soutien matériel, moral et financier aux sinistrés.
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Chaque vendredi, les rues de Bukavu se remplissent de vieillards et de démunis qui vont de porte en porte, de boutique en magasin, quémandant nourriture ou vêtements. Dans les marchés, d’autres font appel à la générosité des passants, illustrant la gravité de la crise mais aussi la résilience d’une population qui garde espoir malgré l’adversité.
Cependant, certaines personnes profitent de la compassion collective pour détourner les dons. Des individus se font passer pour des victimes, reçoivent de l’aide puis l’utilisent à des fins personnelles – boissons, loisirs – ou revendent les biens reçus, sapant le sens profond des actions caritatives. Cette situation suscite frustration et découragement chez plusieurs donateurs.
Les habitants sont ainsi appelés à poursuivre leurs œuvres de charité tout en faisant preuve de discernement et de vigilance, afin de soutenir les véritables nécessiteux et d’encourager la transparence. Car la charité ne se limite pas au don matériel : elle inclut également l’écoute, la compassion et le respect des plus fragiles.
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En ce 5 septembre 2025, Bukavu devient un symbole d’un appel universel à la solidarité. C’est ensemble, dans un élan d’humanité partagée, que les souffrances pourront être apaisées et que l’espoir pourra renaître pour ceux qui vivent dans l’ombre.