Quatre civils, dont un bébé de trois mois, ont été tués mardi 9 décembre 2025 lors d’une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ADF-MTM dans le village d’Idohu, en groupement Bandavilemba, chefferie de Walese Vonkutu, dans le territoire d’Irumu (Ituri).
Selon Christophe Munyanderu, activiste des droits humains au sein de la CRDH–Irumu, l’attaque s’est déroulée en deux temps. Vers 20 heures, un nourrisson a été atteint par balle au cours d’échanges de tirs entre les assaillants et des éléments de sécurité. Quelques heures plus tôt, aux environs de 17 heures, trois autres civils qui revenaient de leurs champs ont été interceptés puis exécutés à la machette.
Les dépouilles des quatre victimes ont été ramenées au centre du village en attendant leur inhumation. La population, encore sous le choc, redoute de nouvelles incursions dans cette zone régulièrement ciblée par les attaques.
« Nous avons toujours signalé que l’ennemi ADF effectue des navettes sur la rivière Ituri. Il faudrait des dispositifs sécuritaires pour boucher les entrées et sorties de l’ennemi. Malheureusement, ces alertes ne sont pas prises en compte. Voilà que l’ennemi vient d’attaquer : trois civils adultes tués et un bébé d’environ trois mois. Nous recommandons des patrouilles dans le fin fond de la brousse car, tant que l’ennemi trouve une zone non contrôlée, il s’en prendra aux civils. Il est urgent de sécuriser la RN4 et les habitants des villages environnants », alerte Christophe Munyanderu.
Cette attaque survient alors que la Route Nationale N°4, sur l’axe Luna–Komanda, venait tout juste de rouvrir après plus de trois ans d’interruption, suscitant un espoir de stabilisation pour les communautés locales. Un espoir immédiatement assombri par cette nouvelle violence meurtrière.
Dans sa déclaration, l’activiste a fermement condamné l’attaque et réitéré son appel aux autorités afin de renforcer les mesures de protection dans cette partie du territoire d’Irumu, en proie à une insécurité persistante attribuée aux ADF.