Le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) récence 2,4 millions de personnes dans le besoin d’assistance et de protection humanitaires en province de l’Ituri.
Selon cette organisation, elles ont besoin d’assistance dans les secteurs de la santé, de la nutrition, des abris et des biens non-alimentaires; de la sécurité alimentaire, de la protection, de l’eau, l’hygiène et l’assainissement et de l’éducation.
Dans une note d’information publiée le 17 septembre 2020, OCHA indique qu’au total 58 organisations humanitaires interviennent dans la province; mais elles sont parfois confrontées à des difficultés d’accès à certaines zones; en raison de l’insécurité et de l’insuffisance des fonds disponibles.
«Malgré ces défis, depuis le début de l’année, les partenaires humanitaires ont pu assister 740.000 personnes; soit 30 pour cent de la population dans le besoin.» dit l’organisation.
4 personnes sur 5 en insécurité alimentaire en 2019
OCHA rappelle que l’insécurité, les mouvements de populations ainsi que l’impossibilité d’accéder aux champs et à la nourriture; ont fait qu’environ 4.385.000 personnes se trouvent en insécurité alimentaire, dont environ 1 590 000 sous sa forme sévère; selon les résultats de la dernière enquête approfondie de la sécurité alimentaire en situation d’urgence (EFSA) conduite en mai 2019.
En d’autres termes, 81% de la population de la province est touchée par l’insécurité alimentaire; dont 29 pour cent se trouvant dans la phase de crise ou d’urgence alimentaire.
Dans le territoire de Djugu, actuellement affecté par la montée de l’insécurité, le taux d’insécurité alimentaire est de 89%. Seuls 9% des déplacés et 8% des retournés ont une consommation alimentaire suffisante en quantité et en qualité.
La prévalence de la malnutrition aiguë globale chez les enfants de 6 à 59 mois est de 12%; un taux bien supérieur au seuil d’alerte de 10% fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Museza Cikuru