Les stations-services de Lubumbashi et Likasi connaissent une réouverture progressive, a annoncé Joseph Twite, président du comité des pétroliers de la FEC, ce mardi 21 janvier 2025. Cette décision fait suite à une crise de carburant qui a secoué la région depuis début janvier, avec plusieurs stations-services fermées depuis la fin de semaine dernière. Twite a rassuré le Gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, lors d’une réunion tenue le lundi 20 janvier, affirmant qu’aucune grève n’avait été lancée par les pétroliers.
Plusieurs facteurs internes et externes expliquent cette crise. Parmi les causes principales, Joseph Twite a mentionné la baisse des stocks d’essence depuis décembre, un incendie survenu à la raffinerie NATREF en Afrique du Sud le 4 janvier, ainsi que l’obligation pour le Zimbabwe de faire payer des taxes sur les cargaisons en transit.
À cela s’ajoute la rareté des camions-citernes dans la région, notamment parce que la Zambie a réquisitionné plusieurs d’entre eux pour faire face à sa propre situation de pénurie.
Sur le plan interne, des difficultés liées au système de gestion des scellés électroniques aux frontières et à la lenteur des procédures douanières d’importation ont également exacerbé la situation.
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Cependant, Joseph Twite a précisé que le stock de mazout est suffisant et que la vente a repris, tandis que l’approvisionnement en essence se fera progressivement au fur et à mesure que les stations-services seront réapprovisionnées.
La situation a été particulièrement tendue ces derniers jours, alors que plusieurs stations-services étaient fermées depuis samedi soir, et certains établissements qui tentaient d’ouvrir ont été envahis par des motards et chauffeurs avec des bidons, en quête de carburant.
Cette pénurie a également provoqué une flambée des prix, les revendeurs informels, surnommés « Kadhafi », augmentant le prix du litre d’essence de 5.000 FC à 10.000 voire 12.000 FC.
Le Président des pétroliers a tenu à préciser que la situation est en voie de normalisation et qu’aucune grève n’est à l’horizon, ce qui a permis d’apaiser les craintes des habitants des deux villes. Le processus de réapprovisionnement en essence devrait se poursuivre dans les jours à venir, garantissant ainsi un retour à la normale pour les consommateurs du Haut-Katanga.