Une relative accalmie continue de régner dans le territoire de Rutshuru depuis plus d’un mois. Selon le Bureau de Coordination humanitaire, cette accalmie a permis à plus de 60% de la population du groupement Bishusha (zone de santé de Birambizo) de retourner dans leurs villages, soit plus de 45.500 personnes qui étaient déplacées en raison de la guerre du M23.
Cependant, des incidents de protection, dont des enlèvements en particulier, y sont rapportés en raison de la présence et les activités des groupes armées.
«Le 21 mai 2023, six personnes ont été kidnappées par des acteurs armés à Kako dans la zone de santé de Rutshuru. Jusqu’au moment de la rédaction de ce rapport, ces personnes demeurent toujours en captivité. Cet incident est survenu après celui du 1er mai dernier, au cours duquel cinq femmes avaient également été enlevées entre Katoro et Kinyandonyi, à 7km de Kiwanja. Ces dernières avaient réussi à s’échapper le jour suivant,» indique OCHA dans un rapport publié ce jeudi 8 juin.
La coordination humanitaire note également que la plupart des retours seraient aussi motivés par des conditions de vie difficiles dans les zones de déplacement. «Ces personnes retournées sont confrontées à des conditions de vie précaires avec des besoins prioritaires en sécurité alimentaire, santé et articles ménagers essentiels,» indique-t-elle.
Pendant ce temps, le système de marché dans la zone est instable en raison de la rareté des produits alimentaires et de base, en plus du manque de ressources financières pour les populations retournées de se procurer de la nourriture.
En plus, l’accès aux soins de santé reste également difficile à cause de la rupture du stock des médicaments dans les structures sanitaires locales.
Signalons que dans la zone de santé voisine de Bambo, environ.9 500 personnes sont retournées chez elles, entre le 12 avril et le 18 mai, en groupement de Tongo. Elles se sont ajoutées aux 19.800 autres personnes retournées dans la zone depuis décembre 2022. Ces personnes déplacées expriment des besoins urgents en vivres, articles ménagers essentiels et santé, selon les humanitaires.
Museza Cikuru