Des acteurs humanitaires tels que AIDES et l’OIM, ont terminé la construction de 4.745 abris d’urgence dans le site de Rusayo, sur les 6.100 abris prévus, en périphérie de Goma, dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu.
Cependant, selon un rapport de la Coordination humanitaire, parmi ces abris construits, seulement 2.080 sont occupés par des déplacés de la guerre du M23. “Plus de 600 autres abris sont couverts en bâche mais non habités, et 2.065 autres ne sont pas couverts en bâche” indique OCHA.
Ailleurs, dans le site de Bushagara, 1.445 abris d’urgence nouvellement construits par AIDES et l’OIM sont également non habités.
“Les problèmes d’accès à l’eau et des installations hygiéniques doivent être résolus afin de permettre aux populations de rejoindre les abris inhabités” écrit le Bureau de coordination humanitaire.
Ce rapport, consulté par Laprunellerdc.cd, ajoute qu’en raison du manque de financement, certains partenaires de santé ont quitté les sites de déplacement de Nyiragongo et Goma. Ces derniers ont ainsi créé un important déficit dans la prise en charge des personnes déplacées.
“Médecins Sans Frontières s’est retiré de Kanyaruchinya, Lushagala et Bulengo, tandis qu’ALIMA s’est retiré de l’Unité de traitement du Choléra (UTC) de Rusayo. Cependant l’ONG AOF a lancé un nouveau projet, avec le soutien de l’UNICEF, pour fournir des soins de santé gratuits aux populations déplacées et résidentes dans les zones de santé de Nyiragongo, Rutshuru et Rwanguba” lit-on.
Signalons qu’à la suite de la prolifération de sites de déplacement autour de Goma, une évaluation conjointe des autorités provinciales et humanitaires a récemment validé officiellement dix sites, dont cinq (Bulengo, Bushagara, Lushagala, Rusayu 1 et Rusayu 2) sont déjà gérés par le mécanisme CCCM à travers l’UNHCR, l’OIM, en partenariat avec AIDES et avec l’appui de la CNR.
Museza Cikuru