Le Président du bureau de la Société Civile forces vives du Sud-Kivu accorde beaucoup de « chance » au front militaire, pour mettre en déroute les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Dans une interview accordée à la presse de Goma lundi 15 mai 2023, Adrien Zawadi estime que cette voie peut donner la force à la RDC.
Tout en saluant les efforts fournis par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, cet acteur de la Société Civile ajoute que si Kinshasa lance un front « sincère » et sans « ruse » des officiers affairistes, l’armée congolaise prendra l’ascendance sur l’ennemi.
« Nous devons ouvrir plusieurs fronts à la fois mais nous devons pas nous faire perdre et oublier les autres. Nous devons ouvrir le front politique, le front militaire et le front diplomatique et je crois que le front militaire peut dicter tous les autres fronts. Si nous avons l’ascendance militaire, si nous avons la puissance de feu qu’il faut sur nos ennemis, nous allons dominer l’aspect politique et diplomatique. Pour l’instant, nous pensons qu’il faut se concentrer sur l’aspect militaire tout en ne négligeant pas l’aspect diplomatique et l’aspect politique », a-t-il soutenu.
M23, un retrait avec une ruse avérée ?
Malgré l’annonce du retrait des éléments du M23 des plusieurs zones des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, l’on signale un nouveau renfort dans le groupement Kibumba.
La Société Civile du Nord-Kivu confirme cette nouvelle. Pour John Banyene, président de cette structure, plusieurs entités sont toujours sous le contrôle des rebelles du M23 et les forces de défense du Rwanda.
En colère contre la communauté internationale, la Société Civile croit tout de même à la voie militaire pour écarter l’ennemi du territoire congolais.
«On avait dit que les M23 devraient se retirer de toutes les zones qu’ils occupent jusqu’au 30 mars, mais ils sont entrain de tâtonner. Jusqu’aujourd’hui, nos frères vivent encore sous le joug du M23 c’est-à-dire les nouvelles qu’il y a que ça soit ici, que ça soit dans le grand Nord, la population continue à souffrir. Je crois qu’avec cette situation de la guerre qui est déjà au zénith, c’est une interpellation encore une fois à notre Gouvernement et à la communauté internationale afin que nous puissions avoir la paix, qui est un droit aussi pour nous. Nous en tant que congolais de l’Est, nous ne devons pas rester dans cette situation pendant plus de 30 ans. C’est toute une génération qui est en perdition et nous ne sommes pas d’accord avec cette complicité de la communauté internationale », a martelé John Banyene.
Magloire Tsongo depuis Goma