Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont dénoncé, ce lundi 1er septembre 2025 à Kisangani (Tshopo), de graves exactions commises par la coalition RDF-M23-AFC contre la population civile dans l’Est du pays et principalement au Nord-Kivu.
Selon un communiqué officiel, en date du 28 août 2025, les combattants de cette coalition, en patrouille sur la colline Kimo, surplombant la cité de Mikumbi dans le groupement de Ruberiki (territoire de Masisi, Nord-Kivu), ont incendié plusieurs maisons d’habitation à Kibati avant d’enlever une dizaine de civils dont la destination reste inconnue.
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Le même jour, dans le carré minier de Malimingi en territoire de Walikale, ces mêmes combattants ont arrêté et détenu illégalement plusieurs jeunes, dont des mineurs, les utilisant comme pisteurs et boucliers humains dans les localités de Bukubirwa et Musanga, dans le groupement d’Ikobo.
« En date du 28 Août 2025 ; manifestant leur comportement et envie belliqueux, leurs hommes en patrouille de combat sur la colline KIMOO, surplombant la cité de Mikumbi, dans le groupement de Ruberiki, en territoire de Masisi, province du Nord Kivu, ont méchamment incendié plusieurs maisons d’habitation à Kibati, avant d’enlever une dizaine de concitoyens congolais pour une destination inconnue en toute indifférence morale. » signalent les FARDC.
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Les FARDC rapportent également que le 29 août 2025, la coalition RDF-M23-AFC a procédé à un recrutement forcé de 50 jeunes garçons, y compris des mineurs, en territoire de Rutshuru, pour les envoyer en formation militaire à Nyondjera. Une manœuvre que l’armée qualifie de volonté d’« agrandir leur organisation illégale et criminogène ».
« Et le 29 Août 25, la coalition sus indiquée a procédé à un recrutement forcé de 50 jeunes garçons, sans épargner les mineurs, en territoire de Rutshuru, en province du Nord Kivu, pour une formation militaire à Nyongera ; ceci dans le but d’agrandir leur organisation illégale et criminogène. » indique le communiqué.
Enfin, les FARDC, insistent sur le fait que tous ces crimes sont non seulement irrévocables pour leurs auteurs et complices, mais sont aussi perpétrés en violation du processus de paix.
« Non seulement ces crimes sont imprescriptibles dans le chef de leurs auteurs et complices, mais ils sont aussi perpétrés en toute cruauté, en violation du processus de paix en cours », conclut le communiqué de l’armée congolaise.