La Synergie des Syndicats des Enseignants du Sud-Kivu, regroupant le Syndicat des Écoles Catholiques, le Syndicat des Ecoles Officielles et le Syndicat des Ecoles Protestantes exprime sa vive préoccupation face à l’escalade des tensions entre les enseignants et les autorités provinciales. Dans un communiqué consulté par La Prunelle RDC, les syndicats dénoncent des méthodes d’intimidation et des menaces de mort visant leurs membres, au lieu de répondre aux revendications légitimes des enseignants.
Selon les syndicalistes du SYNECAT, SYNEP et SYECO, un incident alarmant a marqué la journée : le Secrétaire Provincial du SYNECAT, Jacques Cirimwami, a été poursuivi par des agents de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) depuis son domicile jusqu’à la radio Maendeleo, où il devait participer dans une émission.
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La situation a dégénéré lorsque des tentatives d’arrestation ont eu lieu à sa sortie du studio, nécessitant l’intervention rapide de collègues enseignants et de participants à l’émission pour éviter un drame.
« C’est le cas du Secrétaire Provincial du Synecat, le camarade Jacques Cirimwami poursuivi depuis ce matin par les Agents de l’ANR à partir de chez lui jusqu’à la radio Maendeleo où il devrait participer à l’émission Paix et Développement. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont tenté de l’arrêter à la sortie du studio de la radio Maendeleo. Le camarade a eu la vie sauve suite à l’intervention des camarades enseignants alertés ainsi que les débatteurs avec qui il était à l’émission », dit le communiqué.
La Synergie des Syndicats condamne fermement ces actes d’intimidation, soulignant que la sécurité de leurs membres est en jeu. Ils appellent la communauté nationale et internationale à prendre conscience de la gravité de la situation, avertissant les autorités que celles-ci porteront la responsabilité de tout mal qui pourrait arriver à leurs camarades.
La déclaration de dénonciation est signée par Roger Matabaro, Marcelin Kimbumbu, et Thaddée Zirhumanana.
« Ces menaces démontrent une volonté de museler les enseignants et de compromettre l’éducation de nos enfants. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à ces abus », déclarent-ils.
Les syndicats appellent à une solidarité accrue entre les enseignants pour faire face à cette répression. Ils rappellent que la défense des droits ne peut être déléguée et que chacun doit être vigilant pour protéger ses acquis.
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« La Synergie invite tous les camarades enseignants à rester solidaires et en alerte pour toute éventualité car le vrai défenseur d’un droit c’est le détenteur lui-même ».
Les enseignants des écoles primaires publiques de la République démocratique du Congo boycottent la rentrée scolaire depuis le 2 septembre dernier. Ils réclament essentiellement un traitement salarial qui pourrait leur permettre de vivre dignement.
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